Le maire et le gouverneur de la ville de N’Djaména ont mené une double opération ce samedi 28 août 2021. La première consiste à balayer et pulvériser le marché Al-farha, appelé communément “Taradona” et la seconde, à bruler les produits périmés à Mandjafa, quartier situé dans le 7e arrondissement à l’extrême est de la ville de N’Djaména.
Tôt ce matin, le personnel de la mairie centrale et le gouverneur de la ville de N’Djaména ont pris d’assaut le marché appelé “Taradona”, dans le 7e arrondissement pour l’opération coup de balais. C’est une initiative de la mairie de N’Djaména. Muni de pelles, râteaux, pioches et bien d’autres matériels de travail, l’équipe de la mairie centrale, le gouverneur et les commerçants dudit marché, ont procédé au balayage du marché et aménagé les ruelles tout autour.
En effet, cette opération fait suite aux différentes visites effectuées par le maire de la ville de N’Djaména dans les marchés de vente de poissons de la capitale.
Pour Ali Haroun, le choix porté sur ce marché se justifie par le manque total d’hygiène dans ce marché, qui accueille bon nombre de clients venant de tous les coins et recoins de la ville de N’Djaména. Et ceci se justifie également par l’opération salubrité instaurée chaque samedi de 6h à 10h par la mairie centrale.
La Présidente de l’association des femmes vendeuses de poisson audit marché, Saratou Derine, a éprouvé émotion et satisfaction. Elle souligne que c’est pour la première fois qu’un maire descend avec tout son staff et à ses cotés le gouverneur de la ville pour cette opération. Pour elle, ce geste compte et que les autorités ne doivent pas arrêter d’intensifier ce geste salutaire.
Mais d’un autre coté, certaines commerçantes ne partage pas l’avis de leur présidente. Une, furieuse, rencontrée au milieu de la foule laisse entendre qu’“au lieu de venir à chaque fois faire semblant de faire les bons gestes et montrer au vu du monde que ce marché est salle, il serait préférable que la mairie nous donne seulement deux grandes bagues à ordures et le reste nous saurons comment nous organiser pour rendre quotidiennement propre ce marché”.
Le gouverneur de la ville de N’Djaména, Ibrahim Seid Mahamat indique pour sa part que la propreté de ce marché incombe d’abord la responsabilité des usagers car ce lieu est considéré comme la chambre de tous ces vendeuses de poissons avant de recommander les agents municipaux à aider à tout moment, ces femmes à rendre leur lieu de commerce propre, car la santé n’a pas de prix.
Juste après cette opération, la délégation a pris la direction de Mandjafa, quartier situé à l’est de la ville de N’Djaména. Cette fois-ci, pour bruler les produits expirés récupérés par la vigilance des agents de la police municipale, les renseignements généraux et le service d’hygiène et assainissement de la mairie centrale. Ces produits pèsent environ 22 tonnes selon le chef de service d’hygiène et assainissement de la mairie centrale de N’Djaména, Haroun Ali Baba. Ils sont composés de bales de plastiques, des sacs d’engrais, jus en sachet et en bidon, cartons de lait liquides, carton des confitures de fraises, cartons de crèmes, cartons de nescafé, cartons de lait infantile, canettes de sucrerie et bien d’autres produits.
Face à cette situation, le maire de la ville de N’Djaména appelle la population à une prise de conscience sur tous les produits vendus sur le marché. Il recommande sa population à bien vérifier les dates de péremption des produits avant de s’en procurer.
Le gouverneur de la ville de N’Djaména quant à lui, interpelle les commerçants véreux qui vendent des produits périmés au public. Tout commerçant surpris en train de vendre un produit périmé à la population sera automatiquement arrêté et traduit en justice pour répondre de ses actes, menace-t-il.
Ngarsounda Dounbé Narcisse, stagiaire