L’écrivaine camerounaise Djailia Amal Amadou a animé une conférence de presse ce mardi, 18 mai 2021 dans les locaux de l’Institut français du Tchad (Ift), pour évoquer la question des Violences faites aux femmes (Vff) à travers la littérature française.
Djailia Amal Amadou, auteure camerounaise engagée dans la protection et la lutte contre les violences faites aux femmes et lauréate du “prix GONCOURT des lycéens 2020″, séjourne au Tchad depuis deux jours. Elle se dit engagée pour lutter contre les maux qui minent l’épanouissement de la femme. Pour elle, il faut dénoncer les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes. “ Je suis une dame et je dois écrire pour dénoncer les violences faites aux femmes que ça soit morale, physique ou toute autre forme de violence’’, souligne-t-elle. Djailia constate que, la condition et le vécu quotidien des femmes dans la sous-région d’Afrique centrale restent les mêmes. “La condition de la femme dans le Sahel reste la même. Qu’on soit musulmane ou chrétienne, mais ces pratiques doivent changer”, affirme-t-elle.
Elle a saisi l’occasion pour citer deux de ses romans qui traitent des questions de violences faites aux femmes: Miskilijo, la mangeuse d’âme et les impatients, prix Goncourt des lycéens 2020’’. Tous ces romans abordent les thématiques du viol et du mariage forcé qui sont des formes de violences faites aux femmes qu’il faut combattre. Nous luttons parce qu’il ne s’agit pas d’une guerre de sexe, mais plutôt d’une égalité’’, justifie-t-elle.
Pour elle, les violences faites aux femmes sont des faits parfois vécus et authentiques. Les hommes doivent prendre conscience de l’importance des femmes dans la société et éviter de leur faire du mal. “Une société qui ne connait pas la valeur d’une femme est une société qui régresse’’, affirme Djailia Amal Amadou. Selon Me Nomaye Clarisse, avocate et auteure tchadienne, la présence de l’écrivaine Camerounaise Djailia Amal Amadou au Tchad, permettra de comparer les écrits des auteurs tchadiens sur les questions des violences faites aux femmes avec les écrits des auteurs camerounais.
Par ailleurs, elle invite les lycéens et le public N’Djaménois à sortir massivement ce mardi 18 mai à 18h à l’Ift pour partager les expériences sur les questions des violences faites aux femmes avec l’écrivaine Djailia Amal Amadou. L’auteure camerounaise poursuit sa tournée le 19 mai au Cefod et le 20 mai à la librairie la source.
Mitan maxime, stagiaire