Les grosses pluies qui se sont abattues sur N’Djaména les 11, 12, 13 juin ont surpris les N’djaménois et causé d’énormes dégâts dans les différents arrondissements de la capitale.
Ces premières pluies annoncent une saison tumultueuse. Dans la commune du 7ème arrondissement, les rues sont déjà impraticables. Il faut attendre assez de temps pour qu’une partie des eaux puisse s’évacuer vers les bas-fonds ; les caniveaux sont quasi inexistants. Au marché de Taradona, la ruelle que les véhicules transportant les mangues empruntent pour livrer leur marchandise est impraticable. Les mangues avariées jonchent çà et là la ruelle. Une odeur nauséabonde se dégage dans les pourtours du marché. Mbailassem Amos, jeune habitat du quartier s’indigne : “pour aller au marché, nous sommes obligés de marcher dans la boue mélangée aux asticots causés par les mangues pourries. Nous nous mobilisons chaque année pour arranger cette rue mais ce sont les mêmes choses qui se répètent”.
De l’autre côté du Chari, précisément à Toukra dans le 9ème arrondissement, les mêmes pluies ont causé d’énormes dégâts matériaux. Des maisons et des murs écroulés ; des douches construites à base des tôles arrachées. “Les tôles de l’une de mes chambres sont arrachées par le vent violent qui a accompagné la pluie du dimanche 11 juin 2023. Comme c’était la nuit je ne pouvais rien faire, j’ai attendu le matin pour arranger ce qui en restait et prendre des précautions pour ne pas arriver au pire pendant la suite saison de pluie”, informe Allah-ogmal Nicolas, habitant de Toukra. Achta Carine elle, nouvellement installée à Toukra, dit n’avoir pas les moyens de construire intégralement sur son terrain. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, certaines parties ont été couvertes avec des tôles et même la douche. “Hélas ! La pluie d’hier dimanche a tout détruit. On attend que la nuit pour se laver”, s’indigne dame Achta.
Félicité Nguétolabaye, stagiaire