Le Tchad disposera d’une école de journalisme

Les conseillers nationaux de transition ont entériné le projet de loi portant création d’une École supérieure de journalisme et des métiers de la communication (Esjmc) le lundi 12 juin 2023, au cours de la 18ème séance en plénière.

Ce projet présenté par la Commission communication, nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ccntic) en présence du ministre de la communication, Aziz Mahamat Saleh et de la secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, Bairra Assane, est une vielle ambition de l’État tchadien. Il prend en compte les recommandations du Dialogue national inclusif et souverain tenu le 20 août au 8 octobre 2022, qui confirmaient l’importance de l’École de journalisme et des métiers de la communication. Cette école aura la vocation d’assurer la formation de longue durée et le recyclage et la mise à niveau des cadres dans l’évolution du secteur des médias.

Pour le ministre de la communication Aziz Mahamat Saleh, en dehors du département des sciences et techniques de l’information et de la communication à la Faculté des lettres, langues, art et communication de l’Université de N’Djaména, le Tchad n’a aucune école pour former ses journalistes et la plupart des personnes intéressées par ce métier se forment dans les pays voisins. Le projet de l’Esjmc est la résultante des réflexions profondes engagées par le ministère de la Communication et celui en charge de l’Enseignement supérieur.

“Les techniques et les pratiques du journalisme ont évolué en commune application avec les Tic et le numérique. Le Tchad doit pouvoir former des journalistes capables de s’arrimer à cette nouvelle donne. En se mettant ainsi à l’ère du temps, l’Esjmc aura pour mission de positionner le Tchad parmi les pays africains qui ont réussi à asseoir leur souveraineté dans le domaine de la formation professionnelle, en amoindrissant en même temps les coûts exorbitants de formation à l’étranger, mais aussi en formant des techniciens du domaine qui appréhendent les réalités nationales et internationales”, souligne le ministre.

Cette école sera placée sous la double tutelle du ministère de la Communication et celui de l’Enseignement supérieur. Cette dernière s’occupera de l’organisation académique en tant qu’autorité chargée de la conception, de la coordination, de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’enseignement supérieur au Tchad.

Avant d’entériner ce projet avec 133 voix pour et 2 abstentions, les conseillers nationaux ce sont interrogés sur le besoin de la création de cette école, qui va y enseigner, du mode de recrutement, et de l’insertion professionnelle des lauréats.

Répondant à ces questions, le ministre explique que le besoin existe et le lancement de cette école ne sera pour l’année prochaine. Parlant des enseignants, Aziz Mahamat Saleh a brandi une liste d’une trentaine d’enseignants tchadiens permanents actuellement qui sont dans des facultés, des organes de presse et des organismes qui sont des potentiels enseignants, des accords de coopération des pays qui sont prêts à accompagner le Tchad. Selon le ministre, l’école formera pour être intégré et par le public et le privé mais aussi émergera vers l’international. Il n’est donc pas question de promettre l’intégration à tous ceux et toutes celles qui veulent y faire leur entrée par voie de concours avec le système licence, master et doctorat.

Modeh Boy Trésor