Pour une énième fois, le 28 mai dernier, des malfrats ont enlevé 4 personnes dont une femme au village Toukour, dans la sous-préfecture de Lam, dans la province Maya-kebbi ouest. Touché par ce drame répétitif, un collectif des Organisations de la société civile (Osc) de ladite sous-préfecture exprime ses regrets sur la “persistance de ce phénomène qui ne cesse d’appauvrir et d’endeuiller les paisibles citoyens. Ce commerce de la honte n’honore pas notre pays alors que le Tchad est considéré comme le gendarme de l’Afrique en matière de sécurité” bougonne le collectif dans un communiqué de presse conjoint.
Pour donner la quiétude à la population, les Osc de la sous-préfecture de Lamé exigent la libération immédiate et sans condition des otages, l’envoi d’une force spéciale pour sécuriser les villages frontaliers du Cameroun, la coopération militaire entre le Tchad et le Cameroun pour poursuivre les ravisseurs, l’arrestation des ravisseurs et leurs complices et le dédommagement des victimes des kidnappings. Ceci avec l’implication personnel du président de la République du Tchad.
En rappel, le 10 mai dernier, 4 otages ont été libérés contre une rançon de 7 millions de FCFA au village Zavou, toujours dans la sous-préfecture de Lamé. Le communiqué renseigne que l’enlèvement contre rançon est d’actualité dans cette sous-préfecture depuis 2003. Rien qu’entre 2019 et 2020, 85 475 000 FCFA de rançon ont été payés.
Lanka Daba Armel