Un groupe de 56 partis politiques a annoncé par un point de presse cet après-midi du 26 janvier 2022, la mise en place d’une coordination en vue d’harmoniser ses points de vue.
L’objectif pour ces partis politiques est de pouvoir exprimer une position commune avant, pendant et après le dialogue national en cours.
“Le Chef de l’Etat a annoncé que le dialogue national inclusif démarrera le 15 février 2022, qu’il sera souverain et que ses résolutions seront exécutoires, une nouvelle constitution sera rédigée et approuvée par referendum. Cette déclaration dénote une sincérité et une intention de réussir le dialogue inter-tchadien censé solutionner tous nos problèmes politiques” relève Siddikh Abdelkerim Haggar, président de l’Union pour la refondation du Tchad (Urt), par ailleurs, président du Comité d’harmonisation des partis politiques. Pour le président de l’Urt, depuis la déclaration du Président du conseil militaire de transition (Pcmt), certaines associations de la société civile se sont prononcées en réclamant : une ordonnance proclamant la souveraineté du dialogue national, une représentation équilibrée, sans en préciser les critères, une définition du format du dialogue par une entité différente du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni), la révision de la charte de transition. En ce qui concerne les partis politiques poursuit-il, “Il n’y a pas eu assez de réactions. Or, les premiers concernés par le dialogue sont ces partis politiques, car ils ont l’obligation de s’impliquer pleinement dans le processus en cours afin qu’il réussisse”. Ayant perçu très tôt la nécessité d’agir ensemble poursuit-il, quelques présidents de partis politiques ont pris attache avec plusieurs autres pour suggérer la mise en place d’une coordination de partis politiques afin harmoniser les points de vue et les exprimer au dialogue.
“ C’est dans cette optique qu’après une première concertation le 20 janvier 2022 ayant abouti à quelques résolutions parmi lesquelles la décision de mettre en place un comité d’harmonisation chargé de recueillir, d’harmoniser et d’exprimer les propositions desdits partis au dialogue concernant les points suivants : le niveau des critères de représentativité des partis politiques au dialogue, celui des autres participants, la durée du dialogue, le paiement ou non des per diem, les clauses du règlement intérieur du dialogue, la composition du présidium du dialogue, les dispositions de la nouvelle charte de transition, les thématiques du dialogue et les commissions thématiques et leur composition” énumère Siddikh Abdelkerim Haggar.
Ce comité va aussi assurer l’interface entre les partis politiques et les acteurs du dialogue à savoir : le Codni, le Conseil militaire de transition (Cmt), le gouvernement, le Conseil national de transition (Cnt) et les associations de la société civile ajoute-t-il. Il est présidé par Siddikh Abdelkerim Haggar de l’Union pour la refondation du Tchad, Ibrahim Koulamallah du Mouvement socialiste africain (Msa) vice-président ; Larmé Kilmapone de Action pour la république et la démocratie (Ard), rapporteur général ; Seifadine Mahamat de Altakaddoum, rapporteur général adjoint ; Zenaba Hassane Younous de l’Union pour la paix et la démocratie (Upd), questeur ; Djimndou Yanlomtoloum du Parti pour la démocratie et la justice sociale (Pdjs), chargé de communication ; Ndoko Manassé de la Convention nationale pour la paix et le développement au Tchad (Cnpdt), Laoukissam Nissala de Mdn et Oumarou Kaou du mouvement pour la liberté, la paix et le changement (Mlpc), Conseillers.
Minnamou Djobsou Ezéchiel