Par un point de presse fait le 26 janvier 2021 au siège national du Syndicat des enseignants du Tchad (Set), le comité Ad hoc des retraités du secteur public des années 2016, 2017, 2018 et 2019 a retracé le chemin des croix à eux imposé dans la réclamation de leurs droits.
“De la notification de la retraite jusqu’à l’obtention du carnet de pension, c’est la traversée du désert. Il y a ceux qui peuvent faire un an, trois ans ou même plus. Parce que c’est le retraité qui suit lui-même son dossier, il est soumis à toute sorte d’arnaque’’, dénonce le porte-parole adjoint du comité ad hoc, Alladoumngar Tédengarti. Pour percevoir les primes de départ à la retraite, correspondant à six de salaire brute, c’est la même traversée du désert, poursuit le porte-parole adjoint.
Au niveau de la Caisse nationale des retraités du Tchad (Cnrt), tout y est fait par coup de tête. “Le décret 242 du 21 mars 2011 fixant le régime des rémunérations des fonctionnaires dit en son article 13 que le calcul de la retenue de 5% pour la pension et celui de contribution de 12% versé à 115 francs par mois. La Cnrt a utilisé une valeur de 105 francs. Dans tout les pays du monde, quand la valeur du point d’indice augmente, automatiquement la pension des retraités augmente aussi, parce qu’on utilise l’unique valeur indiciaire, ma, au Tchad, c’est une autre pratique’’ fustigent les retraités. A ce panorama de revendications, s’ajoutent les primes de transport des années 2016 et 2019. Les retraités se disent surpris que l’Etat ne paye que les primes de transport aux membres de la plateforme syndicale revendicative. Les notes envoyées à la plateforme, à la présidence de la République et au ministère de finances et du budget sont restées sans suite.
Les retraités exigent le payement à terme échu des pensions, la mise à jour de la situation des retraités, la bancarisation de toutes les pensions et leur revalorisation en tenant compte de la valeur d’indice fixée par le décret 242 du 21 mars 2011 et le payement immédiat des primes de transport aux retraités des années 2016 à 2019. Pour faire respecter ces exigences, les retraités disent disposer encore suffisamment d’énergie pour entreprendre des actions citoyennes. Il faut rappeler qu’ils ont déjà investi le siège de la Crnt le 25 janvier 2021 pour demander le versement de leur pension. Leur slogan, “la faim tue plus que le coronavirus’’.
Lanka Daba Armel