Des sages-femmes formées à la prise en charge de la drépanocytose

Des sages-femmes sont formées à connaître davantage la drépanocytose et sa prise en charge, au siège de l’Association tchadienne pour le bien-être familial (Astbef), le 9 juillet 2021.

Pour la formatrice, Dr Silé Souam Nguélé, “pour une meilleure prise en charge des filles et des femmes drépanocytaires, une formation professionnelle initiale ou continue des sages-femmes est indispensable”. Cette formation des sages-femmes permettra une bonne orientation et un meilleur suivi (vaccination au cours de la Consultation prénatale (Cpn), l’hygiène alimentaires, les consultations prénatales, etc.). Le renforcement des compétences des professionnels de santé dans la lutte contre la drépanocytose est très important, notamment  celui des sages-femmes, afin de répondre aux besoins de la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme drépanocytaires. Elle vise à développer les capacités des professionnels de la santé pour le développement des compétences cliniques. L’amélioration de la prise en charge de la drépanocytose par les sages-femmes permettra une augmentation considérable de l’espérance de vie et donc un nombre croissant de femmes drépanocytaires en âge de procréer.

En effet, la grossesse d’une femme drépanocytaire est à haut risque, car elle met en jeu le pronostic vital de la mère ainsi que celui du fœtus. La grossesse précoce ou trop rapprochée, expose la fille ou femme atteinte d’un syndrome drépanocytaire à une anémie sévère, des crises vaso-occlusives plus fréquentes et à des infections à répétition urogénitales : pyélonéphrite, cystite, cervicite, paludisme, pneumonie, etc.). Elle expose également le fœtus à la prématurité, au faible poids de naissance, à la souffrance fœtale et à la mort in utéro. Pour cela, il faut l’écouter, savoir si elle comprend sa maladie et en être sûr. Bien souvent, on est surpris par le fait que la connaissance de la maladie se limite à des croyances, ce qui ne favorise pas les actions de prévention.

Avec les différents moyens contraceptifs disponibles, un délai moyen de deux ans entre les grossesses, permet à la femme de refaire des réserves pour accueillir une éventuelle nouvelle grossesse dans les meilleures conditions, et surtout, pouvoir mieux orienter les filles et les femmes drépanocytaires à l’Astbef. Il est de notoriété reconnu que chaque jour, dans toutes les régions du monde, les sages-femmes sauvent la vie des femmes et des bébés, et promeuvent la santé et le bien-être des communautés entières. Elles méritent un plus grand investissement dans les capacités et lieu de travail, qui les rend autonome, reconnait pleinement leurs compétences et leurs contributions en matière de la drépanocytose, peut-on lire dans les termes de référence.

Cette formation intervient dans le cadre du projet : Santé sexuelle et reproductive des filles et des femmes drépanocytaires (phase2). Elle est organisée par l’association de lutte contre la drépanocytose “Elan de l’espoir”, en collaboration avec l’association tchadienne pour le bien-être familial (Astbef), avec l’appui financier du fond des nations unies pour la population (Unfpa).

Roy Moussa