Thomas Eden Oulatar a organisé le samedi 2 septembre 2023 à l’Amandine Drive, une exposition photo autour des divers thèmes, pour mettre en valeur le travail du photographe et promouvoir la photographie comme un art à part entière.
Des images qui parlent, interrogent, questionnent, sont autant de messages, prises à des endroits différents, notamment sur des tas d’ordures, des photos des mannequins habillés avec des matériels recyclés tels que des bouteilles en plastique, des sacs et des disques compacts (CD) conçu en robe, des images de la nature notamment quelques animaux de réserve naturelle de l’Ennedi, en passant par celles de la faune et des flores du parc national de Zakouma, ainsi que des images montrant l’Homme dans sa souffrance et l’image de l’espoir symbolisée par la colombe. Portraits et paysages se côtoient, qui met l’Homme au cœur de l’exposition.
Pour Eden Oulatar l’initiateur de cette exposition, “ L’objectif recherché à travers cette exposition, est de réunir les photographes afin de pouvoir organiser un événement qui puisse valoriser nos travaux, permettre au public de découvrir ce que nous faisons et d’échanger avec la population ou les clients, pour qu’ils sachent comment et dans quelle mesure nous travaillons”. Il a confié s’être lancé dans la photographie après avoir étudié la communication visuelle. A propos de ces images, il a confié que “Mes images à travers les tableaux, parlent de l’identité et un peu de la royauté. Elles parlent aussi de douleur parce que l’Homme vit dans des conditions qu’il faut souvent essayer de comprendre, et pour le comprendre, il faut vivre son histoire et l’expérimenter pour comprendre ce qu’il traverse. J’aborde également le thème de la paix, qui est représentée par la colombe ” a situé Eden Oulatar sur sa démarche photographique. Si les tchadiens ne connaissent pas vraiment la valeur de la photographie, c’est que la faute revient aux photographes eux-mêmes a relevé Eden. Il a ajouté que le Tchad, comparativement à d’autres pays est loin derrière, mais cela reste un challenge pour les passionnés de la photo, qui doivent travailler davantage, pour imposer le concept dans cet environnement qui est un peu compliqué.
Aller vers la spécialisation pour développer la photo business
La photographie dit-il, peut être associé à toutes les activités, alors qu’il y a différentes sortes de photographie. A l’exemple du photojournalisme, de la photographie automobile, celle liée à architecture, etc. Ce qui fait que chaque photographe est spécialisé dans un domaine précis, qui doit être l’une de sa mission, qu’il doit sensibiliser le public autour. “Il faut que le photographe arrive à se définir et sache ce qu’il est. Si tu te lèves, tu prends ta camera et tu vas filmer n’importe quoi, après tu es un peu perdu. Donc il faut te définir, qu’est-ce que tu veux faire, quel est ton style de photo, ton identité artistique et après ça, il faut savoir qu’il y a le côté business. Alors si tu ne t’organise pas en structure, tu seras toujours à la merci des gens qui profite de ton service pour les miettes et c’est tout” conseille-t-il. Cette exposition, est une première qui n’a pas suscité vraiment de l’engouement comme il avait voulu, mais pour lui, le chemin à faire est long et il ne désespère pas parce que cela est une première pierre de l’édifice. C’est pourquoi, il souhaite et plaide que les gens les soutiennent puisqu’il n’est pas le seul a exposé, mais a plutôt organisé une exposition collective, avec d’autres qui partagent la même passion, suite à un appel à candidature qu’il a lancé 3 semaines avant l’évènement. “La photographie fait partie de l’art, et l’art c’est de la culture. Il appartient au ministère de la culture de soutenir ces initiatives, même si avons envoyé des correspondances qui n’ont pas eu de réponse” conclut-il.