Exposition plaidoyer

Une exposition plaidoyer sur l’“accès à la vie culturelle et artistique en faveur de la réconciliation et de l’insertion sociale au Tchad” soutenu par le fond d’urgence pour le patrimoine de l’Unesco a été organisée le vendredi 30 juin 2023 au palais de la culture de N’Djaména.

Cette exposition portée par le ministère des affaires culturelles, du patrimoine historique, du tourisme et de l’artisanat et l’antenne de l’Unesco à N’Djaména, se veut succincte, artistique et communicative autour de quatre initiatives pilotes soutenues par le fond d’urgence pour le patrimoine de l’Unesco sur les droits culturels et l’accès à la culture. Ces projets d’inclusion sociale comprennent : le théâtre interactif pour renforcer les identités et les expressions culturelles des réfugiés, la formation de formateurs en danse et en théâtre pour d’anciennes recrues de la secte Boko Haram, des programmes artistiques et des formations pour des enfants sans-abris, ainsi que la promotion de l’accès des femmes aux expressions culturelles.

“L’activité de ce matin, rentre en droit ligne de cet objectif, celui de laisser les expressions culturelles et les acteurs qui les portent nous rappeler que la culture – c’est pour tous, quelle que soit notre condition, et que la culture, au-delà des caractères spirituels, matériels, immatériels, intellectuels et affectifs – la culture, est aussi un levier de résilience, de relèvement et de réinsertion”, informe le spécialiste régional de la culture au bureau régional Afrique Central, Dode Houehounha. Pour lui, l’Institut qu’il représente et ses partenaires, nourrissent le vœu que ces initiatives pilotes puissent davantage se développer dans une dynamique partenariale afin de contribuer au développement du secteur culturel et à l’autonomisation de ces acteurs, au renforcement de la cohésion sociale, à la réconciliation, et la promotion de la paix.

Tout en reconnaissant le soutien de l’Unesco au développement de la culture au Tchad, le ministre des affaires culturelles, du patrimoine historique, du tourisme et de l’artisanat, Abakar Rozzi Teguil a quant à lui, relevé que si un enfant est occupé à la danse, à apprendre un métier artistique ou connexe, c’est une pierre en moins dans les débris des guerres et des conflits et une pierre remodelée que l’on peut poser sur le grand et noble chantier de la paix. C’est pourquoi, il lance un appel à soutenir ces genres d’initiatives et d’autres qui visent les droits culturels, pour un accès à la culture et un développement de la diversité des expressions artistiques et culturelles.

“Mon souhait est aussi que les différentes initiatives autour de la consolidation de la paix, prennent en compte cet aspect important des droits culturels, pour utiliser l’art et la culture, comme des leviers d’éducation à la paix, des leviers de résiliences sociales, des leviers de cohésion social, de leviers de relèvement, de résilience et de réinsertion, mais aussi des leviers de valorisation du riche patrimoine culturel, artistique et créatif du Tchad”, souhaite le ministre.

Avant la visite des photos exposées, la compagnie Ndam Sena et le groupe Dakouna Espoir ont agrémenté la cérémonie avec des danses chorégraphiques et la troupe théâtrale Yal Hillé de Bol a fait une présentation théâtrale sur le conflit éleveurs-agriculteurs.

Modeh Boy Trésor