Fin des épreuves écrites et début des corrections

Les épreuves écrites du bac, session de juin 2023, sont bouclées le samedi 24 juin pour la plupart, sauf les candidats des lycées techniques, qui ont prolongé jusqu’à lundi 26 juin où débutent les corrections.

En même temps que la correction des épreuves écrites s’effectue dans quatre centres choisis (Lycées collèges Evangéliques et Sacré-Cœur, Ibnou Cina et Complexe Maarif tchado-turc), les examens physiques ont démarré. Et, à l’allure où se déroulent les choses, les organisateurs pensent tenir leur chronogramme de donner diffuser les premiers résultats dans le délai.

Pour l’organisation de la toute première série des épreuves écrites, les fuites de sujets et autres fraudes ont été légion malgré les trois niveaux de fouilles et de contrôles mis en place. Des corrections des épreuves sont saisies sur les candidats. Chose curieuse, sur les copies à fraude saisies figurent les vrais sujets. Par-ci par-là, des téléphones débuqués, un surveillant congédié pour avoir tenté d’aider un candidat, etc. Malgré l’assurance des responsables des centres, le dispositif sécuritaire et l’organisation qui se sont voulus sans faille, la fraude a eu droit de cité. Contrairement à la joie éprouvée par le ministre d’état, en charge de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi, qui a lâché dès le lancement du bac, n’avoir pas vu des sujets fuiter sur les réseaux sociaux, le voilà servi !

Au centre du Collège évangélique (série A4 et G1), la présidente Mme Hybah Ardjoun observe que “depuis le début des épreuves, le 19 juin, il n’y a pas eu des cas graves en dehors de quelques maux de tête et d’asthme qui ont été gérés avec les agents de la santé. Un enseignant a été surpris en train de vouloir aider un candidat. Nous avons retiré son badge avant de le congédier”.

Au lycée-collège Sacré-Cœur, Mme Djikoloum Mougalbaye, la présidente du centre signale que “tout s’est bien passé, malgré quelques candidats qui arrivent en retard. 15 mn passées, on n’accepte pas les candidats en salle. Les surveillants et superviseurs ont fait de leur mieux. Malgré quelques brebis galeuses parmi les candidats qui ont tenté de tricher et malgré qu’ils ont été pris, certains ont voulu insister et la vigilance des superviseurs a permis de les coincer”. Ce que confirme un surveillant : “en histoire géo, des élèves ont été surpris avec des corrections du sujet. Telles que les réponses ont été agencées suivant les questions, il est clair qu’il y a fuite de sujet”, confie-t-il, alors que quelques candidats ont estimé la surveillance légère.

Plus loin au Lycée d’enseignement technique commercial, le président du centre, Djimadoum Kotidjé fils renseigne que “les choses se sont bien déroulées. Les épreuves ont été données en nombre suffisant, mais nous avions eu certains cas d’absence, notamment en série D (4 absents le 1er jour et en série D arabe : 3). Cela a continué jusqu’à la date du vendredi 23 juin. En série A4, 37 candidats étaient absents le 1er jour et le 2ème jour, 3 sont revenus en salle.  Un seul cas de fraude a été détecté, malgré les trois mailles à l’entrée.  Il faut relever que certains surveillants ont manqué de rigueur et il a fallu les rappeler à l’ordre”.

Au Lycée Félix Eboué qui comporte deux centres d’examen, Abakar Houba Mahamat président du centre 2 signale que “tout s’est bien déroulé sans un incident majeur. Mais en ce qui concerne les fraudes, cela est inévitable, puisque nous avons appréhendé une dizaine de fraudeurs sur les faits. Une vingtaine d’absences à signaler toutes séries confondues”.

“Globalement, il n’y a pas des cas à signaler excepté celui d’un élève qui a été surpris avec un téléphone en salle. On déplore une dizaine de candidats refoulés parce qu’ils sont arrivés avec plus de 15 mn de retard. A signaler un élève de la série G2 qui a connu un accident qui a nécessité une opération. Il a composé sous surveillance médicale avec des infirmiers. Pas beaucoup d’absences : 4 en série G2, 1 en série G3 et 33 en série A4. Avec les nouveautés dans l’organisation du bac, on nous a envoyé des enseignants d’autres établissements comme surveillants. Ils se sont bien comportés et la bonne innovation, c’est la présence permanente d’une ambulance avec des agents de santé. Les élèves malades sont systématiquement pris en charge et reviennent en salle”, relate le président du centre du Lycée Félix Eboué 1, Béndiman Kotol le Miandom.

Au Lycée technique industriel, c’est un autre son de cloche de la part de Ngakam Moïse, fabricant de formation, également surveillant sur l’épreuve. “Les candidats travaillent aujourd’hui sur l’épreuve des machines-outils. Mais ce qu’il faut signaler comme difficulté que nous rencontrons dans cette filière, dans la série E, nous formons les mécaniciens généralistes avec des machines appelés tour, fraiseuse, perceuse et autres. Normalement le sujet de bac E devrait tenir compte de ces machines, malheureusement compte tenu de l’état de nos machines, au lieu de donner un sujet type bac E, on se résume seulement en ajustage comme c’est le cas actuel ou le sujet demande de fabriquer un porte-rideau, donc deux pièces qu’il faut assembler par soudage. Donc, c’est juste une partie de mécanique générale. Au total, ce sont 51 candidats dont 3 absents”.

Roy Moussa