La plateforme de la coordination des chefs de race et du comité ad hoc des cadres du Guéra résidant à N’Djaména, dénoncent à travers un communiqué de presse daté du 13 juin, le non-respect de l’accord de paix par les éleveurs nomades.
Signé le 9 mai 2023 sur l’initiative du gouvernement afin d’instaurer un climat de paix entre les communautés sédentaires et les nomades opposées suite aux tragédies de Mangalmé, les cadres et ressortissants du Guéra à N’Djaména informent l’opinion du non-respect dudit accord de paix par les éleveurs nomades. En effet, relève le communiqué signé pour la plateforme par Younous Mahadjir, plusieurs cas de violation flagrante ont été notés. “Quatre personnes ont été tuées le 3 juin 2023 à Irégué ; 31 moutons ont été volés par les arabes le 20 mai 2023. Ce qui se présente comme une renonciation pure et simple à l’accord”, mentionne le communiqué. La plateforme accuse les forces de l’ordre de laxistes dans leurs agissements. Comment des forces de l’ordre à la poursuite des criminels armés ayant tué quatre personnes, rebroussent chemin après avoir entendu un coup de fusil tiré à partir d’un ferrick suspect, soi-disant qu’ils n’ont pas ordre de répliquer ? Ces gendarmes obligent les villageois de Saraf à payer 900 000 francs CFA pour des excréments d’un chameau trouvés près du village ; ils arrêtent à Dorotate (Amhailé), quatre personnes accusées simplement de faire patrouille de vigilance après l’accord, et les transfèrent à Mangalmé”, énumère la plateforme.
La plateforme de la coordination des chefs de race et du comité ad hoc des cadres du Guéra résidant à N’Djaména, appelle le gouvernement à prendre toutes ses responsabilité pour éviter le risque d’une éventuelle confrontation aux signaux extrêmement inquiétants. Car, “face à cette renonciation évidente à l’accord par la partie éleveurs nomades, le risque de confrontation avec les sédentaires est réel avec la remontée du bétail transhumant du sud vers le nord”, prévient-elle.
Minnamou Djobsou Ezéchiel