Handball : la saison reprend

En prélude à la reprise du championnat de handball, saison 2022-2023, la ligue de handball de la commune de N’Djaména a organisé une super coupe dans les deux versions (masculine et féminine) le 2 avril 2022.

Le plateau de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) a accueilli les équipes en finale, notamment Pétro sport qui a battu par forfait Union sportive chez les dames, et Béac qui a disposé de Academy par 18 à 17 chez les hommes. La finale féminine s’est arrêtée au coup d’envoi donné par le doyen Ngonodji Kordjé Ruben. Union sportive s’est retirée du terrain. Des tractations ont eu lieu plus d’une demi-heure et finalement le jeu n’a pas repris puisque les joueuses n’ont pas voulu revenir sur l’aire du jeu. Raison invoquée, la gardienne de l’équipe adverse ne doit pas jouer au motif qu’elle n’avait pas une licence avec l’équipe la saison écoulée. Faux, rétorquent les responsables de la ligue qui parlent d’une mauvaise interprétation des textes. Puisque le règlement des compétitions diffère de celui du championnat, dit-on. Quelques dirigeants ont tenté en vain après plusieurs médiations. Ce qui laisse entrevoir l’éternel problème des dirigeants complètement à côté de la plaque, quand il s’agit de dire les textes statutaires de base. Cela se constate également dans plusieurs disciplines sportives. Il en est de même des entraîneurs et pire des joueurs, dont certains pensent que jouer au ballon, courir, sauter et nager suffisent. Voilà des écueils que la ligue doit rattraper avec le renforcement des capacités de tous les acteurs impliqués au championnat, allant des dirigeants aux joueurs en passant par les techniciens.

Le match des hommes a eu lieu avec des équipes aux engagements lourds. Les systèmes de jeu à l’identique de part et d’autre, ont mis longtemps pour se décoincer. Cela, exacerbé par les coups de sifflets des arbitres aux décisions contradictoires. Ce qui a fait réagir plusieurs fois le public connaisseur. Finalement, il est à conseiller aux parties prenantes de revoir leurs copies. Une mise à niveau s’impose pour aborder le championnat qui s’ouvre. C’est le passage obligé vers le professionnalisme souhaité et recherché par tous.

 

Aller vers le concret et pragmatisme

La ligue de handball de N’Djaména est la seule qui organise le championnat de manière régulière, mais dans des conditions extrêmement difficile. Cela, tout le monde le sait. Les clubs éprouvent moult difficultés à s’engager au championnat, en l’absence des soutiens conséquents (sponsors). Néanmoins, ils se débattent pour payer les licences aux joueurs et joueuses, afin de les maintenir et surtout les encourager à demeurer dans le handball. La situation des arriérés des clubs vis-à-vis de la ligue, présentée lors de la dernière assemblée générale est là pour le prouver. Or, le fonctionnement de la ligue est tributaire de l’engagement des clubs à travers leur affiliation. Ainsi que de l’appui technique et financier de la fédération. Or, cette dernière est restée muette, invisible et inactive durant son mandat (2018-2022), parce que plombée par une querelle interne entre le président et son secrétaire général. Ce qui a impacté négativement la bonne marche du handball tchadien. Heureusement que ces derniers temps, les choses semblent rentrer dans l’ordre. Des situations que reconnaissent les présidents respectifs de la ligue Ngoniri Félix et de la fédération Abba Djida Mamar, dont les mots de circonstance à l’occasion de cette super coupe, ont sonné comme l’engagement à un mariage durable. Mais attendons de voir !

Le tirage au sort des matchs de la phase aller, a eu lieu dimanche 3 avril 2022. Pour rappel, 10 clubs masculins et six clubs féminins sont engagés dans le championnat de handball de la commune de N’Djaména.

Roy Moussa