Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamallah, a tenté de justifier le communiqué de presse du gouvernement relatif à celui deux jours plutôt, rendu public par un certain nombre de groupe des politico-militaires. Ces derniers accusent le gouvernement de faire trainer les discussions de Doha.
Après avoir remonté l’historique de la transition avec ses différents processus, le ministre a répondu à quelques questions des journalistes. A la question de savoir si parmi les exigences des groupes armés, c’est le point relatif à la non éligibilité des membres du Cmt, du gouvernement et du Cnt qui pose problème à Doha, le ministre a répondu que par rapport à cette disposition, le gouvernement n’est pas contre, mais que c’est une question qui doit être réglée pendant le dialogue et non à Doha. Puisque le dialogue est souverain, dit-il, il appartient aux politico-militaires de venir poser le problème pendant la tenue du dialogue. Mais qu’il n’appartient pas au gouvernement et aux politico-militaires de régler les questions essentielles.
Est-ce qu’à quatre mois de la fin de la transition, le Cmt peut tenir le pari d’organiser le dialogue ? Koulamallah a estimé que le dialogue aurait dû se tenir en janvier ou juillet. « Nous avons perdu six mois dans les règlements de coulisse et d’arrangement », a-t-il reconnu, avant d’ajouter doit-on aller au dialogue avec des imperfections ou mettre toutes les chances du côté du Tchad, renvoit-il la balle. Ensuite il a botté en touche en relevant que la question de prorogation de la transition ne se pose plus maintenant. Quelle est la position des partenaires, notamment la France, l’Union africaine et le Pnud qui accompagnent le processus au regard des reports qui se succèdent ? « Sils ne réagissent pas, c’est qu’ils comprennent le gouvernement », justifie le ministre.
Abderamane Koulamallah s’est insurgé contre les trois groupes signataires du communiqué qui a fait sortir le gouvernement de ses gonds. Les négociations de Doha ne doivent pas prendre le pas sur le dialogue à venir qui va regrouper tous les Tchadiens de différentes forces vives, dit-il. Il ajoute qu’après plusieurs mois de discussions, certains groupes politico-militaires qui excellent dans la désinformation, accusent le gouvernement de vouloir torpiller cette négociation de Doha. « Cela nous a beaucoup surpris et à choquer le gouvernement. Ces groupes sont des vétérans de l’exil, qui y ont passé toute leur vie, bien installés dans des palais des pays occidentaux. De notre point de vue, ils n’ont rien à faire des problèmes de la jeunesse et de l’avenir du Tchad. Sinon, comment comprendre qu’à cette étape, ils puissent produire un communiqué décalé de la réalité », s’indigne le ministre.
Roy Moussa