Au cours d’un point de presse fait le 30 mars 2023 au sein de son siège sur le boulevard des Sao dans le 6ème arrondissement, le Collectif des associations et mouvements de jeunes du Tchad (Camojet) interpelle le gouvernement sur la situation que traverse le Tchad durant la deuxième phase de transition.
Pour le Collectif, le gouvernement post dialogue national inclusif et souverain (Dnis) a certes consentis d’efforts pour mettre en œuvre les résolutions du Dnis pouvant déboucher sur un dénouement heureux de la transition. Mais le Camojet s’interroge en ces termes : les actes que pose ce gouvernement participent-ils correctement à l’inclusion tant souhaitée par les participants au dialogue ?
“L’on remarque par ailleurs qu’après ce Dnis, de nombreux actes d’exclusion tels que : la mise en place de la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum (Conorec) qui ne se résume qu’aux acteurs politiques issus du gouvernement, du Conseil national de transition et de la société civile siégeant déjà au Cnt au nom de leurs pairs”, constate le Camojet par la voix de son coordonnateur national, Mahamat Macki Adam. Ce dernier estime que cette approche ne peut contribuer efficacement à l’apaisement de la situation sociopolitique. C’est pourquoi, le Camojet attire l’attention des plus hautes autorités à coordonner objectivement la mise en place des démembrements de cette Commission en prenant en compte la participation de la société civile délaissée. Le Camojet invite le Cadre national de concertation des partis politiques à prendre en compte l’avis des forces vives pour la consolidation de la démocratie.
Tout en s’indignant du recrutement isolé et clandestin à la fonction publique de certains tchadiens, le Camojet appelle le gouvernement à faire la promotion de l’égalité des chances car dit-il, tout jeune tchadien a droit à un emploi sur la base du mérite et de la compétence. Le Camojet salue la grâce accordée aux prisonniers de guerre et aux manifestants du 20 octobre 2022.