Le programme sectoriel de lutte contre le Sida, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (Pslsh-Ist), a lancé officiellement le mardi 11 avril à la Maison nationale de la femme, la campagne de dépistages gratuit en riposte au Vih-Sida et les Hépatites virales.
Placée sous le thème : “le gouvernement de la transition face aux défis de la riposte au Vih-sida et aux Hépatites virales” cette campagne qui se déroulera du 11 au 15 avril 2023 à la Maison nationale de la femme, est une stratégie mise en place par le Pslsh-Ist pour atteindre l’objectif 95 95 95 (95% de personnes atteintes de VIH connaissent leur statut, que 95% de personnes connaissant leur statut soient traitées et que 95% de personnes traitées avec des antiviraux aient une charge virale supprimée) en 2025 et l’élimination du Vih en fin 2030.
Selon le coordonnateur du Pslsh-Ist, Abderrazzack Adoum Fouda, depuis l’institution de la gratuité des antirétroviraux (Arv) et des soins au profit des personnes vivant avec le Vih (Pvv) en 2007 par le défunt président du Tchad, la prévalence nationale du Vih est passée de 1,6 % en 2015 (EDST-MICS 2014-2015) à 1, 1 % en 2021 (Spectrum) et cette prévalence est plus élevée chez les femmes (1,8%) que chez les hommes (1,3%). A l’échelle des provinces, le Borkou/Tibesti occupe la première position avec (5,3 %) suivi de N’Djaména (4,0 %) et la province du Logone Oriental devient la prévalence la plus faible (0, 1 %). Selon lui, en 2022, le rapport d’activités du Pslsh-Ist montre que plus de 80.000 personnes sont sous traitement des antirétroviraux. “Depuis 2021 jusqu’à nos jours, il est judicieux de rappeler que des efforts considérables ont été consentis en matière de lutte contre le Vih et les hépatites” se félicite-t-il. Mais, dit-il pour atteindre les objectifs, le programme intensifiera la sensibilisation dans les zones à fortes prévalences du Vih, dans le milieux jeunes et l’implication de la communauté etc.
“La lutte contre tes infections à Vih, hépatites virales nécessite un déploiement des efforts considérables pour réduire la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des personnes infectées qui ne facilitent pas leur accès aux soins. Donc j’appelle chacune et chacun d’entre nous à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès pour mettre fin au sida”, fait comprendre Dabsou Guidaoussou, secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention, représentant son ministre de tutelle. Pour lui, son département dispose aujourd’hui des stratégies basées sur le plan national stratégique de lutte contre le Vih et les hépatites qui concourent à la réduction progressive et efficace des incidences de morbidités et mortalités liées au Sida et hépatites virales. Les résultats actuels témoignent à suffisance les progrès significatifs accomplis au cours de ces dernières années, s’en réjouit-il.
Après le lancement suivi des témoignages des personnes vivant avec le Vih-sida et de sketchs, plusieurs personnes de tous âges présentes à cette cérémonie se sont dépistées.
Modeh Boy Trésor