A la veille de la célébration de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, une déclaration conjointe des présidents du Comité international de la Croix-Rouge et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge est faite ce mercredi 7 mai au siège de la Croix-Rouge du Tchad.
«A cette Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous pleurons nos collègues qui ont été horriblement tués en tentant de sauver des vies. Leurs décès exigent bien plus que de simples paroles de colère – ils exigent des actions» interpelle Khalla Ahmat Senoussi, président national de la Croix-Rouge du Tchad. Selon lui, la Communauté internationale ne peut pas continuer à détourner le regard alors que les règles de la guerre sont ignorées et que les travailleurs humanitaires sont délibérément pris pour cible, c’est pourquoi il rappelle que chaque attaque contre un humanitaire est une attaque contre la communauté qu’il sert et cela est une trahison des lois conçues pour protéger les civils et alléger les souffrances en période de conflit.
Pour le président de la Croix-Rouge du Tchad, du début de l’année à nos jours, 10 volontaires ont perdu leurs vies alors qu’ils conduisaient des ambulances, distribuaient de l’aide et atteignaient les communautés en première ligne dans le besoin. Selon lui, si en 2024 le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a perdu 38 employés et volontaires, le pire est à craindre en 2025 si l’on n’agit pas. «Les États et les parties au conflit portent une responsabilité directe dans l’inversion de cette tendance inquiétante et dangereuse, en protégeant les travailleurs humanitaires, en respectant le droit international humanitaire et en défendant notre humanité commune. Le moment d’agir est maintenant » alerte Khalla Ahmat Senoussi.