La grève à quelques millimètres près

Le bureau provincial du Syndicat des enseignants du Tchad, section de N’Djaména a tenu une assemblée générale ce 27 septembre à l’école du Centre.

En effet, beaucoup d’enseignants ont constaté l’amputation de 45 000 ou 50 voire 60 000 francs de nos francs sur leur salaire du mois de septembre 2022. Le ministère des finances et du budget peine à justifier cette décision. Tantôt c’est à cause de la mise en place du Sigfip (Système intégré de gestion des finances publiques), tantôt pour assainir le fichier de la solde. Que ce soit pour l’une ou l’autre raison, les syndicalistes ont demandé que le salaire amputé soit rétabli.

Dans les négociations, le ministère des finances a promis restituer à la fin du mois prochain (octobre), les primes amputées.  Mais les syndicalistes sont catégoriques. “Pour couper c’est facile mais pour rétablir, il faut un mois plus tard. S’il faut que les enseignants attendent le mois prochain pour entrer dans leur droit, ils vont aussi attendre le mois prochain pour reprendre les cours”, disent-ils. Finalement, le ministère a promis rétablir dans deux jours, ce qui a été amputé.

Cette amputation vient irriter davantage les enseignants et fonctionnaires du secteur public en général qui attendent toujours et désespérément l’application du pacte social. Surtout le payement de leurs frais de transport des années 2020, 2021, 2022 dont les échéances de payement sont dépassées. En plus, il y a des fonctionnaires qui n’ont toujours pas perçu les frais de transport des années 2016 à 2019. En vertu de toutes ces violations, combinées la coupure récente des primes de craies et de la documentation pour certains, un préavis de grève allant du 26 au 1er octobre est lancé pour que le gouvernement s’exécute. “Sinon personne n’entrera dans les classes le lundi 3 octobre”, menacent-ils. Une autre assemblée générale est prévue le 30 septembre pour la décision finale.