L’annonce est faite ce jeudi 16 janvier 2025 à la maison de quartier de Chagoua dans le 7ème arrondissement de N’Djamena par le directeur artistique de ladite association, Borkoum Dingamdodet Yves alias Cach-Cach de Haut Niveau en présence de plusieurs artistes nationaux. Les activités se dérouleront du 23 Janvier au 30 mai 2025.
Le but de cette conférence de presse est de présenter le projet ‘’Ni Dorou Afé dans les lycées de N’Djamena’’ qui veut dire ‘’nous voulons la paix dans les lycées de N’Djamena’’en arabe local tchadien, une initiative l’association culturelle Haut niveau production et son partenaire financier GIZ qui vise à prévenir les récurrentes crises et les conflits qui surgissent dans les collèges et lycées de la capitale N’Djamena. Dans sa présentation, le directeur artistique de cette association a clairement souligné sans tabou ni réserve que les conflits intercommunautaires et interconfessionnels prennent en haleine le quotidien des tchadiens. Pour lui, bien que ces conflits soient alimentés par des acteurs politiques, force est de constater que les lycées d’enseignements, sensés éduquer ne sont pas épargnés de ce fléau aux conséquences fâcheuses. ‘’Après 65 ans d’indépendance, nous constatons que notre pays souffre toujours des conflits de tout genre’’, rappelle-t-il avant de préciser que ces conflits émanent des années de guerre qu’a connu le pays, des troubles politiques occasionnant un climat de méfiance, de racisme et de division dans la société tchadienne en général. Mais spécifiquement, les activités initiées par ce projet qui se dérouleront uniquement dans les lycées de N’Djamena n’est pas un choix fortuit.
Les raisons du choix des lycées
S’il est vrai que ces conflits énumérés par les organisateurs de cette conférence touchent toutes les couches sociales, le choix des lycées de N’Djamena est au centre des préoccupations de l’association. Selon ses leaders, ce choix se justifie de par le facteur historique. ‘’Il est important de rappeler que le début des conflits tchadiens a commencé dans le plus grand lycée du pays en 1979’’, retrace Cach-Cach de Haut Niveau faisant ainsi allusion au conflit de 1979 au lycée Félix Eboué, lequel conflit a dégénéré en guerre civile. A cet effet, il est impératif de ‘’repartir dans ce lycée pour conscientiser la génération future à la paix, la cohésion sociale et la prévention des crises’’. Pour arriver au bout de cet objectif, l’approche artistique est à point nommé, souligne l’artiste Cach-Cach de Haut Niveau. ‘’L’art et la culture sont l’une des seules solutions pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans une nation divisée comme le Tchad où les conflits nord-sud chrétiens-musulmans sont récurrents’’, a fait remarquer l’un des conférenciers qui poursuit qu’il est de devoir pour tous les fils et toutes les filles du Tchad de contribuer à son épanouissement sociopolitique et économique à travers une éducation réussie.
Plusieurs activités sont au programme : les spectacles de théâtres de sensibilisation, les danses et des formations adaptées au sujet. Pour ce dernier menu, l’association a prévu former vingt (20) père-éducateurs dans chaque établissement retenu. Il s’agira des lycées Felix Eboué, de Farcha, d’Amtoukouin, de Walia et le lycée féminin où tout le public intéressé y est invité. Enfin, les initiateurs de ce projet espèrent un changement rapide de comportement de la cible qu’est les lycéens.
Lissoubo Olivier Hinhoulné