Le Cameroun vainqueur des 10 km de la Béac

Dans le cadre des activités marquant le cinquantenaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) qui se célèbre du 17 au 22 novembre 2022, un marathon de 10 km a été organisé le 20 et a vu la victoire du camerounais Tchoupteing Franck.

Ils sont au total 1225 participantes et participants, dans trois catégories senior homme et dame, vétérans homme et dame, ainsi que les expatriés, à se lancer dès 7 h du matin devant le siège national de la Béac. Ils sont tchadiennes et tchadiens, camerounais, centrafricains, françaises et français, chinoises et chinois, paramilitaires à oser le défi.

Dans la catégorie sénior homme, le camerounais Tchoupteing Franck (20 ans) champion du Cameroun des 21 km s’est imposé avec un temps de 32 mn 08 s, devant les tchadiens Ali Barack (32 mn 25 s) et Mahamat Saleh Boy 22 ans (32 mn 28 s). Chez les dames senior, la championne tchadienne de demi-fond Frida Hassanate s’est logiquement imposée avec un temps de 35 mn 36 s, devant ses sœurs Linda Mitsou (41 mn 48 s) et Adoumta Prudence (42 mn 15 s). Dans la catégorie des vétérans, les anciens athlètes tchadiens Abdelkérim Abdoulaye (39 mn 21 s) a devancé Boulot Nguembaye (39 mn 29 s) et Brahim Hassan (41 mn 58 s). Chez les vétérans, les deux seules candidates ont été en lice. Il s’agit de Michaelle Bantol (47 mn 33 s) et Mbaïkro Victorine (48 mn 55 s). Elles ont été complétées sur le podium par la première expatriée, la Française Estelle, professeur des écoles au Lycée Montaigne qui a occupé la 17ème place à l’arrivée et 14ème au classement général.

 

Des prix pour les 25 premiers par catégorie

Tous les prix de la première à la troisième place ont été composés de la même manière pour les différentes catégories, et remis par notre compatriote Abbas Tolli, le gouverneur de la Béac, par le directeur national, le président de la Fédération tchadienne d’athlétisme et d’autres personnalités. Le 1er prix : un trophée, une médaille en or et une enveloppe d’un million francs CFA ; 2ème prix un trophée, une médaille en argent et une enveloppe de 500 mille francs CFA ; et le 3ème prix : un trophée une médaille en bronze et une enveloppe de 250 mille francs CFA.

La particularité de cette compétition est que des prix d’encouragement sont distribués, de la 4ème à la 25ème place. Ils sont constitués des enveloppes variant entre 50 000 et 10 000 francs CFA en plus d’une attestation de participation.

A noter que beaucoup de sportifs marathoniens, en provenance de la France, du Kenya, etc., y ont pris part, à l’exemple du champion tchadien du marathon Bétoudji Valentin, roi de l’épreuve au Tchad, qui a fini à la 6ème place au grand dam de ses supporters. La plus jeune participante est sans conteste Mémadji Carmel (16 ans) élève en classe de 1ère L.

Quelques récipiendaires se sont prononcés sur la compétition :

Franck Tchoupteing le champion des 10 km :

« Je remercie toutes les autorités de tout cœur et les encadreurs sportifs pour la parfaite organisation de cette compétition. C’est vrai que mon chrono n’a pas été bon à cause du vent et du climat sec. En plus j’ai la pression d’une compétition des 16 km que je viens de gagner il y a 2 semaines au marathon international de Douala, c’est pourquoi je ne suis pas allé plus vite. Mais je promets la prochaine fois faire mieux. Une fois de plus merci au Tchad, à la Béac aux Tchadiens, précisément à Abdelsalam mon manager qui me représente ici et également mes encadreurs du Cameroun et de la France ».

Frida Hassanate, championne tchadienne de demi-fond :

« J’ai mené la course comme je le voulais, en suivant les garçons de près et voilà. Tactiquement je sais que pour courir un 10 km, il faut savoir prendre le départ. Heureusement que je suis une habituée des compétitions de ce genre. C’est une fierté d’être la première, mais je compte mieux faire la prochaine fois »’

Estelle Chapuis (Française) professeur des écoles au Lycée Montaigne de N’Djaména :

« J’aime courir et c’était l’occasion de faire la course avec d’autres personnes. Cela m’a permis de voir mon niveau et je me rends compte que les tchadiens et tchadiennes sont supers forts. Mais c’était cool. Il y a eu un bon esprit qui a entouré la compétition. J’avais fait le semi-marathon la première année de mon arrivée au Tchad, mais cette fois-ci, le climat est sec et j’ai eu la gorge et le nez en feu, mais c’était bien ».

 Roy Moussa