Les 1012 candidats du centre d’examen du lycée Mahamat Brahim Itno, dans le 1er arrondissement de N’Djaména, travaillent dans un environnement silencieux depuis l’entame de cette session du bac 2020.
Dans la matinée de la première journée, dès 6 heures, les forces de l’ordre et vigiles imposent depuis le portail une fouille systématique à tous les candidats. Portefeuilles, sacs, calculatrices, cahiers, tout ce qui n’est pas admis est laissé dehors à l’entrée sous la surveillance des forces de l’ordre.
Comme l’exige la nouvelle donne sanitaire, les candidats se lavent les mains au savon avant de s’orienter dans les différentes salles. Les surveillants procèdent à l’appel. La disposition, selon le nombre de candidats en cette première journée, est d’une personne par table-blanc. 412 candidats de la série D et A arabe ont donné le coup d’envoi. Les premières épreuves ont commencé à 8 h 30. Guirayo Jérémie, président de ce centre explique ce retard par l’attente du lancement officiel. “Nous avons donné des consignes aux surveillants et autres, et nous avons attendu que les choses soient lancés officiellement avant de démarrer”.
Dans la cour emplie des herbes et arbres, un silence de cimetière sévit. On se croirait dans une forêt tropicale. La présence des surveillants s’observe dans chaque salle d’examen. Les coordonnateurs et les superviseurs passent de temps à autre. Ils vérifient si tout va bien. Au même moment, dans une petite salle, une équipe apprête des copies et des colles.
Guirayo Jérémie interrogé affirme qu’aucune anomalie n’est enregistrée dans son centre.
Au deuxième jour de composition, c’est en tout 599 candidats qui se sont présentés au centre. La disposition a changé, les candidats sont deux par table bancs dans certaines salles. Une ambulance sortie du centre à notre arrivée panique. Ce n’est qu’une fausse alerte, confie un superviseur. “Nous avons pour seule anomalie dans la journée d’hier un absent. Cette ambulance qui vient de sortir est vide parce que les deux candidats qui ont eu une malaise se sont remis sur pied” renseigne la même source.
Les candidats sont accompagnés par des surveillants en cas de suspicion ou des besoins. Les mouvements s’effectuent en file indienne tels des prisonniers. Dans cette pléiade de va-et-vient, on remarque une candidate mère sortie de la salle d’examen pour allaiter son bébé avec un surveillant à ses basques.
Les surveillants se sentent à l’aise dans le déroulement de ce bac. “La salle est décongestionnée, ce qui rend la tâche facile. De loin, on a une vue sur tous les candidats”, relate un surveillant. Ce climat favorise la réflexion, estiment les candidats qui qualifient abordables les premières épreuves.
Si tout semble parfait au sein du centre du lycée Mahamat Brahim Itno, l’environnement autour des lieux est morose. Les vendeuses devant le lycée redoutent une baisse des chiffres d’affaires contrairement aux années précédentes. Une commerçante confie: “depuis hier, il n’y a pas de recette. J’ai à peine vendu mes patates. Aujourd’hui, comme le nombre augmente, j’espère pouvoir faire un peu plus de recettes”, se console-t-elle.
Pour l’heure, le calme est de mise au centre Mahamat Brahim Itno. Toutefois, le président du centre prévoit les jours à venir mouvementés. “Les deux premiers jours sont maîtrisables parce que ce sont que des matières accessoires mais les deux autres journées qui vont se suivre seront ardues. Les candidats seront face à leurs matières de base”, prévient Guirayo.
Nadjindo Alex & Yang vang Elodie, stagiaire.
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