Le Bac sous les lois de la Covid-19

Avec l’arrivée de la pandémie à coronavirus, l’examen du baccalauréat qui se passe généralement en juin se déroule cette année en août, mois connu comme période des pluies.

Avec les grandes pluies de ces derniers temps, les élèves ont dû patauger pour être à l’heure dans leurs centres respectifs. La cours du Lycée de Gassi, qui abrite un centre de composition, est inondée. Les candidats trempent absolument leurs pieds dans l’eau, avant d’accéder en salle.

Déjà à 7 h 45, pendant que le secrétariat s’apprête à lancer les épreuves à  8 h, tous les candidats sont dans salle et s’impatientent. “Malgré les difficultés liées à la saison des pluies, les élèves ne viennent pas en retard. Ils sont conscients et ont vraiment l’envie de passer le baccalauréat‘”, rassure le président du centre de Gassi, Mahamat Moussa Hassane.

Dans les centres d’examen, les dispositions sanitaires sont prises. “Quant à la distanciation sociale liée à la pandémie du coronavirus,  toutes  les  mesures  barrières  sont  respectées. Que ce soient les enseignants ou élèves, personne n’a accès en salle sans un cache-nez. Les kits de lavage des mains sont installés presque partout dans la cour”,  explique le président du centre de Walia 1,  Haman Djam Djidah.

L’alternance des jours de composition des candidats par séries fait partie des mesures barrières. Ce qui fait qu’un candidat de la série scientifique se retrouve seul sur son table-banc contre deux pour les candidats des séries littéraires. Avec cette distanciation des candidats, associée aux fouilles à l’entrée des établissements par les forces de l’ordre et à l’entrée des salles par les surveillants, les candidats ont moins de chance de tricher. Une mesure très appréciée. “J’apprécie parfaitement que toutes les séries ne composent pas  le même jour, cela évite les problèmes. Il y a assez d’espace et les  élèves sont obligés de rester un par table, ça leur permet  de travailler honnêtement. Avec cette façon de faire, le pays même sera honoré. J’espère que cela se passera de la même manière dans les années à venir. Nous aurons des bons élèves qui méritent vraiment leur baccalauréat”, se félicite Haman Djam Djidah. Sentiment partagé par son collègue, le président du centre de Gassi I, Mahamat Moussa Hassane.

Le lycée de Walia dans le 9ème arrondissement compte deux centres qui accueillent environ 1600 candidats chacun. Les élèves ont débuté avec une épreuve de français ou philosophie le 1er jour. Une heure et demie après le lancement des épreuves, un candidat sort de la salle. Pour lui, l’épreuve est abordable. Apparemment, le bac commence bien pour lui.

 Lanka Daba Armel