Suite à l’annulation de la candidature du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) à l’élection présidentielle du 6 mai, porté par le Dr Nassour Koursami, les 13 membres du Gcap ont animé un point de presse le mardi 26 mars 2024.
Le Gcap informe que le dimanche 24 mars 2024, le Conseil constitutionnel, dirigé par un criminel patenté, a offert un spectacle désolant au grand dam du monde entier et a montré que le Tchad n’est pas un pays, mais un jouet aux mains de quelques enfants gâtés. Les membres du Gcap ajoutent que s’il est de notoriété que le Conseil constitutionnel est un organe qui obéit aux doigts et à l’œil des thuriféraires du régime en place, la scène qui s’est produite à travers l’invalidation de la candidature du seul et unique candidat de l’opposition, Dr Nasour Ibrahim Koursami, conforte mieux leurs convictions les plus établies d’une République bananière.
Cette décision, dit le Gcap “a été prise à dessein dans l’intention de salir la réputation de l’opposant Nassour et du Gcap. Les raisons avancées par le traîne-savate Jean-Bernard Padaré pour invalider cette candidature ne sont que des alibis pour couvrir le règlement de compte sur fond d’une haine viscérale contre le patriote Dr Nassour Ibrahim Neguy Koursami, digne fils du Tchad profond dont l’appartenance légitime à la chefferie traditionnelle des Béria ne fait l’objet d’aucun doute comme cela a été établi hier” a relevé le Gcap.
Trois raisons fallacieuses du rejet de la candidature avancées
Fait observer le Gcap, qui les relève et apporte des justifications contradictoires. La première est le fait que la naissance d’un enfant né en 1983 dans l’extrême-est du Tchad n’aurait pas été déclarée dans les trois jours et que le certificat de naissance n’aurait pas été délivré dans les 3 mois comme l’exigerait l’ordonnance No 003 du 2 juin 1961 aujourd’hui désuète. “Le président du Conseil constitutionnel a établi son ignorance juridique et son incompétence, en ignorant que la fameuse ordonnance citée a déjà été abrogée deux fois en 2013 et 2020. Comment peut-il évoquer un texte invalide qui n’a plus cours en République depuis bien longtemps ? Quelle honte ?” réagit le Gcap.
Sur le plan procédural, selon lui encore, le certificat de naissance ne devrait pas être délivré sans qu’un jugement supplétif soit rendu après les 3 mois, donc sans ce jugement, les autorités ne devraient pas délivrer de certificat de naissance. “Il apparait pourtant évident que le fait que le certificat de naissance ne montre pas de décision judiciaire n’est pas la faute du titulaire du certificat à moins qu’il veuille accuser tous les candidats d’avoir un certificat de naissance falsifié. Le praticien de droit qu’est Jean Bernard Padaré oublierait-il que la nécessité d’un jugement supplétif supposerait la présence dans chaque village de naissance de tout enfant devant venir au monde, la présence d’un juge ? Où a-t-il vu que cela était possible dans notre pays composé de plus de 80% d’analphabètes ? Il se serait approché de l’Unicef qu’on lui aurait appris que les enfants sont majoritairement sans acte de naissance au Tchad. Que dira-t-il lorsqu’il aura affaire à des Tchadiens nés vers que les machines ont automatiquement revus en 01/01 ? Le monde entier saura désormais que les militaires au Tchad ont décidé d’invalider tous les candidats de l’opposition en invalidant leur certificat de naissance délivré par le même gouvernement. En tout cas, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes !” observe le Gcap
La deuxième raison invoquée pour invalider la candidature du seul candidat de l’opposition, relève le Gcap, est qu’il détiendrait la nationalité britannique avec un lieu de naissance nommé Jenena supposé être au Soudan et non au Tchad. Ils ont prétendu que le candidat détient toujours ce passeport, car il n’expirerait que le 04/08/2027. “Encore une fois, le célèbre Padaré, l’homme à tout faire et le plus brillant juriste de la junte, bombardé à la tête du Conseil constitutionnel, a oublié qu’un passeport valide peut être renoncé et peut ne plus avoir aucune validité. Nous présentons par la présente un certificat de renonciation pour montrer que lorsque M. Koursami a déposé sa candidature, il n’a plus la nationalité britannique. Ainsi, la question de la double nationalité ne peut plus prospérer contre la candidature du Dr Koursami” informe le Gcap.
La troisième raison invoquée aurait été le fait que M. Koursami détiendrait un passeport tchadien avec Tiné comme lieu de naissance, alors que le certificat de naissance montrerait plutôt Bamina comme lieu de naissance. “Cela dénote le manque d’enquête rigoureuse de la part du Conseil constitutionnel et son incapacité à faire son travail avec conscience. S’ils avaient enquêté sur le Numéro National d’Identification (NNI) utilisé pour l’émission du passeport, ils se seraient vite rendu compte que la demande de ce passeport comprenait le certificat de naissance en leur possession. Chaque passeport délivré au Tchad est émis sur la base d’une demande dûment remplie accompagnée des documents nécessaires pour prouver l’éligibilité à un passeport tchadien. Comme vous pouvez le voir sur la carte d’identité nationale et le passeport devant vous ici, le lieu de naissance est bien Bamina 1, Tiné, ce qui signifie que le logiciel du passeport a imposé la sous-préfecture au lieu de la commune, donc il n’y a pas deux lieux de naissance différents comme M. Padaré le souhaiterait pour assouvir ses besoins. Nous attendons qu’il produise des preuves de l’existence d’un certificat de naissance avec Tiné comme lieu de naissance” relève encore le Gcap.
Ce sont entre autres les trois raisons fallacieuses avancées pour écarter le candidat de l’opposition de la course dit le Gcap. Qui ajoute que dans ce méli-mélo juridique, l’on est en droit de s’interroger. Qui aura raison de l’autre dans les jours à venir ? Dans tous les cas, l’avenir proche ou lointain doit être le souci majeur du peuple qui aspire au changement, annonce le Gcap. Qui relève qu’il faut “reconnaître que le Conseil constitutionnel n’est pas habilité à décider de la qualification des crimes, ni à donner des instructions au procureur pour poursuivre des individus. Aveuglé par la haine et enflé d’orgueil, Me Padaré a ainsi outrepassé ses prérogatives et les limites légales de vérification de la conformité des documents soumis à l’enquête au-delà des limites des lois, et n’a pas donné droit de réponse aux demandeurs. C’est l’injustice dans son meilleur exemple destiné à priver le peuple de choisir son candidat favori” fait constater le Gcap. En conclusion dit le Gcap, cela ne prouve rien d’autre que la mégalomanie de certains tchadiens et leur refus de travailler pour un Tchad démocratique, dans lequel les citoyens ont droit à la liberté et à la dignité humaine. “Parce que tous les juges sont des serviteurs volontaires de l’injustice contre leurs concitoyens”. Le Gcap entend organiser une autre sortie médiatique pour démontrer juridiquement le contraire de toute cette fausseté.
Roy Moussa