Le président national du Parti africain pour la paix et la justice sociale Pap/Js a animé une conférence de presse le 19 août 2021 à son siège sis au quartier Habbena dans le 7ème arrondissement au cours de laquelle Néatobeï Bidi Valentin évoque les différents maux qui minent la transition politique au Tchad.
A l’entame de son discours liminaire, le président du Pap/js qualifie la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (Cmt) en avril dernier de coup d’Etat. Il déplore que les Tchadiens soient en train de subir une succession dynastique. Pour lui, il est dommage qu’au Tchad les changements de pouvoir à la tête de l’Etat soient le plus souvent engendrés par des coups d’Etat militaires.
Le président du Pap/Js dénonce la mauvaise volonté du Cmt d’organiser un dialogue sollicité par tous. Pour lui, le Cmt ferme les oreilles sur toutes les propositions des forces vives. “Le Conseil militaire de transition est en train de ficeler les choses à son profit alors que le dialogue est réclamé à cor et cri par les forces vives de la nation. Ainsi, le refus du Cmt de réviser la charte de transition suivant les recommandations de l’Union africaine (Ua) et les revendications des forces vives de la nation rendent perplexe la population de ses bonnes intentions de rechercher la paix et la cohésion sociale”, estime Bidi Valentin qui jette également un regard critique sur la désignation des membres du comité d’organisation du dialogue inclusif. Celui-ci comporte en majorité les membres du Mps et les partis alliés, observe-t-il avant de le qualifier d’une “supercherie du Cmt qui s’inscrit dans la continuité du régime Mps comme si le président du Cmt est le président du Mps”.
Le président du Pap/Js conseille enfin l’inclusion de tous au dialogue national en vue. Inclure les politico-militaires à la tenue de ces assises sortira le pays, de l’avis du fédéraliste, des théâtres d’opérations de guerre, si le Cmt accepte de bonne foi les conditions de ces derniers.
NgrasoundaDounbé Narcisse, stagiaire
