C’est dans le jardin de son président-fondateur à Eténa (Koundoul) à quelque 30 km au sud de N’Djaména que le Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (Pret), a lancé sa rentrée politique le samedi 22 janvier 2022.
“A l’occasion de la nouvelle année 2022 et de notre rentrée politique 2021-2022, c’est donc deux rendez-vous annuels en un qui expriment notre espoir dans l’avenir ; un espoir nourri par un leadership responsable et dynamique ; l’espoir parce que nous sommes le parti de l’avenir, un parti au passé glorieux qui sera toujours notre source d’inspiration et qui va continuer à nous orienter dans notre tâche commune de construction d’un autre Tchad”, annonce le président national du Pret Me Bongoro Théophile à l’assemblée composée des chefs des partis de son alliance, des autorités de la province, de sa famille biologique et politique. Tout en rendant hommage à ses camarades de lutte décédés, Me Bongoro Théophile a profité des l’occasion pour jeter un regard rétrospectif sur l’année qui s’achève et faire de prospectifs sur l’année qui commence. Pour l’état de son parti, Me Bongoro Théophile pense qu’il a été au cœur de l’actualité durant l’année 2021 avec le choix porté sur lui pour hisser le drapeau de “l’Alliance victoire” durant l’élection de 2021 même si sa candidature a été retirée à la dernière minute, afin de respecter la volonté démocratique de toutes et de tous. Pour lui, l’année 2021 est marquée par la pandémie de Covid-19, la mort du président de la République Idriss Déby Itno et la mise en place du Conseil militaire de transition qui a été une surprise du fait de son caractère anticonstitutionnel. Le Tchad est entré dans une transition avec la mise en place d’un gouvernement de transition, d’un Conseil national de transition dont il en est membre. “Nous avons compris en ce moment que la politique n’est ni un art, ni une technique, ni une vocation mais elle est une urgence”, ajoute-t-il.
Malgré la conjoncture socio-politique difficile, le président national de Pret pense que son parti a réussi jusqu’aujourd’hui à préserver et améliorer son existence par son implantation dans plusieurs provinces, départements, etc., et surtout avec l’ouverture de l’Ecole du parti ponctué par quelques formations sur des thématiques d’actualité.
Parlant du dialogue avenir, le président national du Pret compte apporter sa contribution pour sa réussite parce que, dit-il, il est nécessaire que les tchadiens sans distinction se retrouvent pour décrisper le climat politique et donner un souffle nouveau à sa jeune démocratie. Il encourage l’initiative du Conseil militaire de transition d’étendre le champ du dialogue à venir à l’ensemble des tchadiens sans omettre les politico-militaires. “C’est une tribune qui sera offerte à tous les tchadiens, un exercice de catharisme pour conjurer les graves nuages qui survolent notre espace politico-social. Le dialogue national ne nuit pas à la santé de la démocratie, il est indispensable en cas de crise politique et socio-économique aiguë et a fortiori lorsqu’un régime démocratique fonctionne mal”, plaide-t-il. Pour le Pret, le dialogue doit répondre à ce triple objectif qui est de parvenir à édifier une société tchadienne plus stable, plus sûre et plus juste pour tous, restaurer l’autorité et la primauté de l’Etat, réussir à conjurer définitivement les facteurs de conflictualité au sein de l’espace politique et social en remettant l’éthique démocratique au cœur du jeu politique. Cela doit être un défi majeur à relever durant le dialogue, soutient-il.
Pour l’année 2022, le Pret compte lancer sa politique en tenant compte des évolutions, sous le signe de mobilisation politique, de réinvestir ses bases politiques en les unissant autour d’une même valeur et se préparer pour les échéances avenir.
Modeh Boy Trésor