Le réseau Oryx se redynamise

Un atelier de restructuration et de redynamisation du réseau d’acteurs de l’eau, la sécurité et la paix (Réseau Oryx) dans le bassin du Lac-Tchad est ouvert ce mercredi 25 jusqu’au 27 août 2021, à l’Hôtel Irrisor. Près d’une trentaine de participants venant de cinq pays membres de la Commission du bassin du Lac-Tchad (Cblt), du Bénin et du Burkina Faso y prennent part.

C’est à l’initiative de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), à travers le Partenariat régional sur l’eau et l’environnement en Afrique centrale et occidentale (Pree). Le ministre en charge de l’Hydraulique, Alio Abdoulaye Ibrahim, dans son mot d’ouverture, a reconnu que l’Uicn est l’un des partenaires clés parmi d’autres, qui déploie d’énormes efforts pour accompagner dans la préparation du processus de mise en œuvre de la charte de l’eau du bassin du Lac-Tchad, depuis son adoption en 2012. Pour le ministre de l’Hydraulique, le plaidoyer sur l’eau est un concept nouveau qui nécessite une coopération accrue, surtout en matière d’une gestion intégrée des ressources en eau du bassin, à travers ses outils comme la charte de l’eau. Aujourd’hui, avec l’appui de la mise en place d’un réseau des parlementaires Oryx, c’est un plus. C’est pourquoi il a demandé aux participants de négocier et s’entendre sur des principes directeurs, notamment comment mettre en œuvre des grandes réflexions susceptibles d’entraîner des effets positifs et significatifs transfrontaliers dans le bassin avec l’accord de tous. “Il est important de rappeler qu’en ce qui concerne la Charte de l’eau de la Commission du bassin du Lac-Tchad, déjà quatre pays sur six l’ont déjà ratifiée. Ainsi donc, le processus de son entrée en vigueur est entamé et il est en cours”, a informé le ministre.

Mme Madjibeye Joëlle, la maire 3ème adjointe de la ville de N’Djaména quant à elle, a  expliqué que selon la topographie du bassin du Lac-Tchad, la ville de N’Djaména se trouve dans la zone de confluence où se rencontrent les deux grands fleuves pourvoyeurs du Lac-Tchad : le Logone et le Chari et cette ressource en eau encore disponible est souvent source de conflits parfois meurtriers, entre les communautés des pays de la sous-région. D’où la nécessité de redynamisation d’un tel réseau afin d’asseoir un plaidoyer auprès des décideurs pour assurer la paix et la quiétude quant à la gestion de cette ressource, informe-t-elle.

Les objectifs spécifiques de l’atelier, qui durera trois jours, sont de faire un état des lieux du fonctionnement du Réseau Oryx en identifiant les acquis, les faiblesses et les opportunités; renforcer la présence des organisations de la société civile et des ministères sectoriels en charge de l’eau dans les pays membres du Bassin du lac Tchad, suivant les recommandations de la Cblt; faciliter la désignation de deux porte-paroles (une femme et un homme) qui devront rendre publiques les actions du Réseau Oryx; identifier les actions prioritaires et élaborer la feuille de route de développement du Réseau Oryx dans le bassin du Lac Tchad.

Les résultats attendus au terme de cet atelier sont:

  • l’état des lieux, les acquis, les faiblesses et les opportunités du Réseau Oryx réalisées;

  • les organisations de la société civile et des ministères sectoriels en charge de l’eau dans les pays membres du Cblt sont plus représentées dans le Réseau Oryx;

  • deux porte-paroles soit un homme et une femme qui doivent davantage communiquer et rendre publiques les actions du Réseau Oryx désignés;

  • les actions prioritaires documentées dans un plan d’action ou feuillet de route du développement du Réseau Oryx disponibles.

Modeh Boy Tresor