Le Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (Petrosynat) dénonce des licenciements à “A Glencore Compagny” sous prétexte de Covid-19, pour de motif économique. En octobre 2020, la société a procédé au licenciement de 43 employés pour motif économique, suite au coronavirus. Le 15 février 2021, sa direction adresse une note au délégué du personnel, lui signifiant, cette fois-ci, le licenciement de 17 salariés pour, toujours le même motif. Dans sa réponse, le délégué du personnel fait remarquer que ce sont les personnels actifs sur le terrain qui sont licenciés au profit de ceux qui ne sont pas en activité. Cette correspondance fait également constater le licenciement du délégué du personnel du département de production. “Le licenciement de ce délégué n’est ni cohérent avec les raisons avancées, ni avec la logique avec laquelle les choses évoluent dans la compagnie. Ce licenciement est subjectif”, rétorque le délégué du personnel avant de suggérer à la direction, l’option de départ volontaire.
Pendant que se tenaient les négociations au sujet de ces licenciements, l’Union des syndicats du Tchad (Ust) et le Petrosynat ont demandé de participer aux côtés de la direction de “A Glencore Compagny”, des inspecteurs de travail et des délégués du personnel. Mais leur demande de participation a été systématiquement rejetée par la direction. Conséquence, les délégués du personnel refusent de prendre part à la rencontre du 2 mars 2021. Les inspecteurs du travail dressent un procès-verbal, qui constate l’absence des délégués du personnel. “Conformément aux articles 157, 158, 159 du code du travail, il n’est nulle part fait mention de la présence du syndicat à une procédure de licenciement pour motif économique aux côtés des délégués du personnel”, font remarquer les inspecteurs avant de reporter la réunion au 9 mars. Mais pour Noubaïssem Christian, secrétaire général national du Petrosynat, même si le code du travail ne fait pas mention de la participation du syndicat aux côtés des personnels lors des négociations dans les procédures de licenciements pour motif économique, la Convention collective, qui est aussi un texte régissant le travail au Tchad, l’autorise. Pour lui, le licenciement pour motif économique suite à la crise de Covid-19 n’est pas fondé, puis qu’entretemps, certaines entreprises exerçant dans le même domaine fonctionnent bien. Aux dernières nouvelles, c’est le statuquo, qui a prévalu à la rencontre du 9 mars. La direction de “A Glencore Compagny” compte appeler individuellement les personnes licenciées la semaine prochaine.
LDA