Le gouvernement envisage de relever le niveau d’accès à l’eau potable à 83% d’ici la fin de l’année 2021. Face à une démographie galopante dans les grands centres urbains et des contraintes naturelles dans certaines zones du pays, le ministère de l’Hydraulique urbaine et rurale mobilise les moyens pour ouvrir des points d’eau là où le besoin s’en fait sentir.
Cette année, le ministère de l’Hydraulique a dans sa ligne de mire un objectif précis: l’accès à l’eau potable doit atteindre le taux de 83%.
Et c’est à une financière que le maréchal du Tchad a confié cette tâche d’abreuver les Tchadiens. Dès sa prise de fonction, le 17 Juillet 2021, Tahani Mahamat Hassane a multiplié de nombreuses actions dans ce sens. Aujourd’hui, plusieurs châteaux sont en construction dans certaines localités. Elle y veille à ce que les travaux lancés puissent se dérouler effectivement afin de desservir, dans les délais requis, les populations qui souffrent d’accès à l’eau. C’est ainsi que depuis quelque temps, elle a effectué personnellement des déplacements dans les lieux où sont lancés de grands ouvrages d’adduction en eau.
A Chokoyen, localité située à quelques 85 km au sud d’Abéché, dans la province du Ouaddaï, la ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale, Tahani Mahamat Hassane, a posé le 24 janvier dernier, la première prière d’adduction d’eau potable.
D’ici juillet, les difficultés d’accès à l’eau de qualité ne seront, selon elle, qu’un souvenir lointain pour la population de la sous-préfecture de Chokoyen. C’est un château d’un volume de 200 m3, d’un coût de 613 millions francs CFA. Le château alimentera 13 000 ménages avec 100 branchements. Le délai d’exécution des travaux est de 6 mois. La construction de l’ouvrage est confiée à l’entreprise Alkaossar à qui la ministre a rappelé le sens élevé de responsabilité pour achever les travaux dans les délais requis et dans le respect de l’art. Et ceci, pour soulager la population de Chokoyen qui fait face à d’énormes difficultés d’accès à l’eau de qualité.
Madame Tahani Mahamat Hassane, accompagnée d’une forte délégation, est descendue sur le site de construction de deux châteaux d’eau dans la ville d’Abéché.
En effet, la province du Ouaddaï, en général, et la ville d’Abéché, en particulier, font face à d’énormes difficultés d’accès à l’eau potable. C’est fort de ce constat alarmant que, le 29 juin 2020, le Maréchal du Tchad a procédé au lancement du projet d’alimentation en eau potable de la ville d’Abéché, Bithéa 2. C’est ainsi que, quelques mois après la pose de la première pierre de construction, la cheffe du département de l’Hydraulique urbaine et rurale a tenu à visiter le site en vue de constater de visu l’avancement des travaux. Elle a eu droit aux explications des responsables du chantier, qui ont souligné le retard enregistré sur le démarrage des travaux, à cause des crises sanitaires, de l’indisponibilité du fonds, etc.
Tout de même, les travaux ont commencé depuis le 20 décembre 2020, soit 24 jours d’exécution de travaux à la date du 25 janvier 2021. Sur le site, les ouvriers travaillent d’arrache pieds. Le représentant des deux entreprises (Geyser et Abousimbil), à qui le gouvernement a confié l’exécution du chantier, Armir Adoudou Artine, a fait une présentation technique de tout le chantier à la ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale. Le premier château en construction est d’une capacité globale de 2 000 m3. Le délai d’exécution est de 8 mois. Le coût des travaux s’élève à 1 milliard et 350 millions de francs CFA. En tout, les deux châteaux prévus coûteront 2,8 milliards francs CFA.
Après avoir attentivement suivi les explications techniques, la ministre a été satisfaite de l’avancement des travaux. Elle a constaté que les travaux sont exécutés conformément au délai d’exécution. Elle a aussi rassuré la population d’Abéché que d’ici fin 2021, il n’y aura plus de problème d’eau à Abéché. La population, elle, attend impatiemment que ce rêve devienne réalité dans sa vie d’ici peu car, elle souffre amèrement du manque d’eau potable.
Après la province du Ouaddaï, c’est au Logone occidental que la ministre de l’hydraulique urbaine et rurale madame Tahani Mahamat Hassane a posé le 31 janvier à Kana la première pierre de construction d’un mini château d’eau d’une capacité de 100m3 pour un délai d’exécution de 10 mois. C’est un château d’eau en métallique importé avec un réseau de 3km et 6 bornes fontaines.
Au nom de sa population, le chef de Canton de Kana a exprimé ses vifs remerciements aux autorités d’avoir pensé à sa localité. Pour lui, la construction de ce château d’eau va permettre à kana de vivre un nouveau jour radieux. Ainsi, les femmes de son canton n’auront plus de peine à se procurer de l’eau de qualité et que la pénibilité des femmes pour la recherche de l’eau dans les puits et les mares ne seront que des tristes souvenirs lointains, s’est-il réjouit. Le gouverneur de la province du Logone Occidental Ahmat Taha Mahamat Abdoulaye, lui, rappelle que la pose de la première pierre de cet ouvrage hydraulique dans le canton Kana répond parfaitement aux préoccupations majeures des plus hautes autorités dans le cadre des projets de la promotion du monde rural, notamment en matière d’adduction en eau potable au Tchad.
La ministre de l’Hydraulique Tahani Mahamat Hassane attire, quant à elle, l’attention de l’entreprise GTC SARL à qui est confiée la mise de cet ouvrage, à la stricte supervision pour que les travaux finissent dans les délais et dans le respect de la règle de l’art. Au nom du Maréchal, elle a remercié la Banque Africaine de Développement et les autres partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Tchad depuis toujours dans le développement du monde Rural.
La ville de N’Djaména bénéficie aussi des travaux de construction de châteaux d’eau.
Le 25 février 2021, au quartier Guinébor, dans le 1er arrondissement de la ville de N’Djaména, les travaux de construction d’un château de 2 000 m3 sont lancés sur propre financement de l’Etat tchadien. Cet ouvrage coûtera la bagatelle de 2 047 964 210 francs CFA. Tous ces efforts visent à booster le taux d’accès à l’eau potable à la population tchadienne.
Il faut rappeler que ces réalisations se font dans le cadre du Programme d’alimentation en eau potable et assainissement en milieu semi-urbain et rural sur financement de la Coopération entre la République du Tchad et la BAD.
Nadjidoumdé D. Florent
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