Au Centre hospitalo-universitaire de la mère et de l’enfant (Chume) a été lancé le mercredi 16 mars 2022, la campagne de sensibilisation pour la vaccination des agents de la santé et des affaires sociales de la ville de N’Djaména contre le Covid-19.
Cette sensibilisation vise à contribuer à la prévention et à la lutte contre la pandémie du Covid-19 à N’Djaména par la mobilisation et la prise de conscience effective de tous les agents de santé. A cet effet, 14 membres du Syndicat national des travailleurs des affaires sociales et de la santé du Tchad (Syntasst) seront répartis par équipe de 7 personnes pour couvrir les 8 formations sanitaires de la capitale.
Pour la directrice adjointe du Chume (Centre hospitalo-universitaire de la mère et de l’enfant), Danodji Nanhorgué Lydie, le Covid-19 a surpris tout le monde. A nos jours, le traitement curatif n’existe pas. Le seul moyen efficace pour lutter contre cette pandémie est la vaccination. Le personnel de santé et ceux des affaires sociales sont en première ligne de bataille. Il est est donc vulnérable. Concernant le choix porté sur l’hôpital de la Mère et enfant pour lancer cette campagne, la directrice adjointe explique que le centre de vaccination contre la pandémie du Covid-19 du Chume a débuté depuis le 4 juin 2021. Le Chume a vacciné 6914 personnes toutes catégories confondues dont 1342 personnels de santé soit un taux de 19,4%. “Pour le personnel du Chume, sur les 600 agents, 412 sont déjà vaccinés. Cependant, je profite de l’occasion, pour lancer un appel au tiers restant de se faire vacciner”.
“La protection contre les maladies de tous les temps telles que la variole, la tuberculose, la poliomyélite, etc. n’a été possible que par la vaccination”, précise le président du Syntasst Younous Mahadjir. Pour lui, beaucoup de tractations ont été colportées sur les réseaux sociaux concernant la vaccination contre le Covid-19. C’est pourquoi, les tchadiens doutent s’ils doivent se faire vacciner ou ne pas se faire vacciner. “Qui a raison ! On ne sait pas, mais nous au Syntasst disons que chacun est libre de choisir son camp mais nous pensons aussi que comme l’éradication de la variole déclarée le 8 mai 1980 à la 33ème Conférence de l’Organisation mondiale de la santé, la maîtrise m de la poliomyélite et même de la tuberculose ont été contrôlés grâce à la vaccination. C’est pourquoi, eu égard à mes expériences, je peux dire que les vaccinations servent à protéger et non à faire du mal”, rassure-t-il.
La représentante de Gavi au Tchad, Leonie Ngaordoum, affirme que la vaccination contre le Covid-19 fait partie de leur objectif, c’est pourquoi Gavi accompagnera les activités qui vont dans le sens de mobiliser les uns et les autres à se faire vacciner.
“Comment peut-on lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19 lorsque nous, agents de santé ne sommes pas convaincus de la protection que confère le vaccin ? Et de réfuter les allégations non basées sur des preuves scientifiques ? Peut-on rester indifférents face aux millions des décès à cause du Covid-19 enregistrés dans le monde et des dizaines des décès dans notre pays ? Ne rien faire serait considérer comme une non-assistance à une personne en danger”, interroge le secrétaire d’Etat à la Santé et à la solidarité nationale, Djiddi Ali Sougoudi. Après avoir lancé cette activité qui se déroulera du 16 au 31 mars 2022 à N’Djaména, le secrétaire d’Etat a pris une dose pour montrer l’exemple. Il a été suivi par le président du Syntasst Younous Mahadjir et 15 volontaires.
Modeh Boy Trésor