Le fonds mondial a octroyé une subvention de 59,5 millions d’euros soit environ 39 milliards de francs CFA au Tchad. La signature des documents relatifs à cette nouvelle subvention a eu lieu ce lundi 18 octobre dans un hôtel de la place sous l’égide du ministre de la Santé publique et en présence de la sous-secrétaire générale des Nations-unies.
Cette subvention qui prend en compte la période du 1er juillet 2021 au 30 juin 2024, est cogérée par l’Unité de gestion de projets (Ugp) et le Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud). Dans la mise en œuvre de ce programme, le Pnud aura à gérer une enveloppe de 33 894 585 180 francs CFA soit 87% du montant et l’Ugp : 5 070 729 310 francs CFA soit 13%.
Présentant les axes d’interventions du programme, le Haut conseil national de coordination (Hcnc) relève que les actions seront basées sur la lutte anti-vectorielle, la prise en charge du paludisme saisonnier, le renforcement du système communautaire et du système de suivi et évaluation, le traitement préventif intermittent et le renforcement des capacités des acteurs.
“Nous remercions le chef de l’Etat et le gouvernement pour la priorité accordée à la santé des tchadiens”, s’est réjoui le directeur exécutif du Fonds mondial, Mark Edington. “Vous avez en tant qu’Etat notre soutien car votre succès est le nôtre”, a-t-il ajouté.
Pour la sous-secrétaire générale des Nations-Unies, Ahunna Eziakonwa, administratrice adjointe du Pnud et directrice du bureau régional pour l’Afrique, le paludisme est le principal fardeau du système de santé du Tchad, occupant la première place parmi les consultations, les hospitalisations et les décès enregistrés dans les formations sanitaires et cela est préoccupant. “Pour juguler ce fléau, le pays s’est doté de plans stratégiques nationaux régulièrement mis à jour et dont le dernier, qui couvre la période 2019 à 2023 a pour vision de faire du Tchad un pays économiquement fort sans risque d’y mourir de paludisme”, souligne-t-elle. La cogestion du programme d’appui à la lutte antipaludique au Tchad par le Pnud et l’Ugp, ajoute-t-elle, permettra un transfert plus efficace des capacités du Pnud vers les entités nationales à travers un plan de renforcement qui devra être élaboré de manière consensuelle. “Cette cogestion permettra aussi, d’assurer un suivi conjoint de la mise en œuvre des activités de la subvention et devra couvrir une nouvelle ère de renforcement de la collaboration entre nos deux institutions pour qu’au-delà des ressources mobilisées auprès du Fonds mondial, l’appui du Pnud contribue davantage à soutenir la politique sanitaire du gouvernement au bénéfice de la population tchadienne”, précise-t-elle.
Lançant officiellement le programme, le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale, Abdoulaye Sabour Fadoul, a rappelé aux responsables des différentes structures de gestion de ce financement que “la disponibilité des ressources ne garantit pas à elle seule la réalisation des objectifs”. Il a, par conséquent, invité le Hcnc, organe chargé de la mobilisation de fonds auprès du Fonds mondial et de la supervision de l’utilisation effective de ces ressources, le Pnud et l’Ugp, qui sont chargés de la cogestion de cette subvention, le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) organe de coordination de la mise en œuvre et de suivi des activités ainsi que toutes les autres parties prenantes à faire preuve de rigueur, de professionnalisme et de probité avec le souci permanent de soulager les populations des ravages du paludisme. “En tout état de cause, je m’engage à maintenir un suivi rigoureux de l’exécution des activités dévolues à chaque acteur de telle sorte que la redevabilité ne soit jamais reléguée au second rang”, promet-il.
La signature du document du programme d’appui à la lutte antipaludique au Tchad (Palat), par le coordonnateur du Pnlp et le représentant résident du Pnud a marqué la fin de la cérémonie.
Minamou Djobsou Ezéchiel