En prélude au dialogue inclusif, l’Association des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad (Actt) tient sa deuxième conférence du 28 au 29 mai au palais du 15 janvier pour réfléchir sur la préparation du “dialogue inclusif et de la réconciliation nationale” annoncé par le gouvernement de transition. A l’issu de cette conférence, “ nous allons produire un recueil des doléances des problèmes, des attentes ou propositions de nos populations afin que la voix de plus de 70% de la population tchadienne soit entendue et prise en compte lors du dialogue inclusif”, précise le président de l’Actt, Tamitah Djidingar. Car dit-il, les chefs traditionnels connaissent mieux les communautés tchadiennes que n’importe quelles institutions publiques.
C’est à juste titre que le ministre chargé de la Réconciliation nationale, Acheikh Ibni Oumar a été invité à cette conférence. Ce dernier a d’abord rappelé le tiraillement que subissent les autorités traditionnelles entre l’administration publique et la population. Il a aussi rassuré les chefs traditionnels que son département ministériel mettra tout en œuvre pour que leurs propositions aient de place lors du dialogue national, étant donné qu’ils portent la voie de la base de la population tchadienne. Pour le ministre, un accent particulier sera mis sur la réconciliation à la base lors du dialogue. Son collègue de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mahamat Bechir Chérif a demandé aux chefs traditionnels de soutenir le Cmt (Conseil militaire de transition) et son président Mahamat Idriss Déby pour préserver la paix et les acquis démocratiques. Il les a aussi rappelés qu’ils ont un grand rôle à jouer pour la réconciliation nationale.
Lanka Daba Armel
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