Les femmes du Kanem en formation pour leur autonomisation

En prélude à la célébration en différé de la journée mondiale de la femme rurale à Mao le 15 novembre 2022, le ministère du Genre et de la solidarité nationale a lancé ce 10 novembre, des sessions de formation à l’attention des femmes de la province du Kanem.

500 femmes membres des groupements féminins du Kanem ont bénéficié d’une série de formations en techniques d’élaboration, d’organisation et de gestion des activités génératrices de revenus. Organisées par le ministère du Genre et de la solidarité nationale, les formations visent aussi à outillé les femmes du Kanem en leadership des organisations féminines, santé de reproduction, alphabétisation et scolarisation des filles, etc.

Selon Madi Batakira Martine, directrice de l’encadrement et d’appui technique aux organisations féminines (Deatof), la célébration de la Journée mondiale de la femme rurale qui se célèbre chaque année, constitue pour les femmes un cadre de mobilisation, de réflexion, de formation et de sensibilisation des femmes pour leur autonomisation et la reconnaissance de leurs droits. “Les femmes de la province du Kanem font face à des nombreux problèmes notamment la discrimination liée à leur statut de femme ; leur faible niveau de scolarisation ; leur présence minime dans les instances de prise de décision ; le manque d’eau ; les pesanteurs socioculturelles, etc.  C’est pour cela qu’il est vital d’organiser cette formation et sensibilisation en vue d’échanger les expériences, mais surtout, d’acquérir des nouvelles compétences”, relève-t-elle.

Le Secrétaire général de la province du Kanem, Satadjim Succès Noël rappelle que la célébration de la journée du 15 octobre reflète l’engagement du gouvernement tchadien à prendre des mesures spécifiques pour assurer aux femmes l’égalité d’accès aux opportunités, la pleine participation au développement durable et à la prise de décisions. “La formation qui s’ouvre aujourd’hui a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques de la femme tchadienne en général et celle du Kanem en particulier. Les femmes auront, non seulement à échanger leurs expériences, mais aussi, à acquérir des nouvelles connaissances en techniques d’élaboration des projets, de recherche des financements et de gestion de projets des associations féminines”, récapitule le Sg qui exhorte les participantes à répercuter les connaissances qui seront acquises aux autres femmes.

Cette formation qui va durer 4 jours est rendue possible par l’effort des partenaires du Tchad parmi lesquels le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Minnamou Djobsou Ezéchiel, envoyé spécial.