Part un point de presse organisé le 26 mai 2021, la Communauté Gabri de N’Djaména, par la voix de son chef de race, Issa Sebgué déplore la gestion peu orthodoxe de l’incident qui s’était déroulé en date de 14 avril 2021. Scène produite au marché hebdomadaire de Tchéré Aïba, dans le canton Darbé, sous-préfecture de Guidari dans le département de Manga, occasionnant la mort d’un gendarme et deux blessés graves par balle réelle. Pour le chef de race, une somme d’un million a été exigée surplace pour le sacrifice. Chose qui a été faite devant les autorités administratives, militaires et judiciaires de la Tandjilé. Le chef de race poursuit que juste après l’encaissement de cet argent, le colonel Adam Kirning, frère du militaire défunt a aussitôt exigé qu’une somme de 50 millions soit versée à titre de Diya. Chose inacceptable selon le chef de race Gabri. Car, pour lui, la Diya n’est pas une pratique reconnue dans ce milieu. Il poursuit que les parents du défunt étaient prêts à venger leur frère sous le regard des autorités locales lors des différentes rencontres. Il a fallu l’interposition du Procureur de la République qui a proposé 27 millions aux parents du défunt à payer dans 40 jours. Le dernier délai est donné au 27 mai 2021. Face aux menaces de la famille de la victime et devant le silence complice des autorités de la Tandjilé, le chef de canton Adoum Waguia Dergui, s’est vu contraint de signer l’engagement de payer les 27 millions. Le communiqué poursuit que devant les hautes autorités, le colonel Adam Kirning déclare qu’ils n’iront pas à la justice pour traiter cette affaire.
Face à cette situation, dans le souci de persévérer le vivre ensemble et la cohabitation pacifique, entre les habitants de toute la province de la Tandjilé, la communauté Gabri résidant à N’Djaména demande aux plus hautes autorités de prendre leurs responsabilités en vue d’assurer la protection et la sécurité du canton Darbé en attendant que la justice fasse son travail.
Pour rappelle, en date de 14 avril 2021, une dispute s’est déclenchée entre un commis de charge et un passager déclenchant une bagarre. La tentative de séparation des antagonistes était vaine et le chauffeur a demandé à l’agent d’escorte du marché hebdomadaire, un gendarme en l’occurrence, armé et habillé en tenue civil de faire des tirs de sommation en l’air pour effrayer les bagarreurs. Mais ce gendarme a plutôt tiré deux balles sur la foule entrainant deux blessures graves. Dans la colère, la foule s’est déchainée sur le gendarme et l’a roué de coups entrainant sa mort.
Ngarsounda Dounbé Narcisse, stagiaire