Face au phénomène du trafic des enfants qui prend d’ampleur dans la province du Mandoul, le Collectif des jeunes pour le développement du Mandoul (Cojedem) a organisé cet après-midi, 31 juillet 2020, une conférence de presse à la Maison des médias du Tchad sur le thème : “Non au trafic des enfants dans le Mandoul”.
“Des individus inconnus, à travers des intermédiaires, font recruter depuis les villages du Mandoul, des jeunes en groupe qu’ils font débarquer à N’Djaména par des agences de voyages connues. A partir de là, la relève est assurée par leurs complices aisés jusqu’à Abéché. Et de là, ces prétendus travailleurs sont déportés à l’extrême-nord ou en Libye”, explique Delaville Djimyabaye Séwingar, vice-président du Cojedem.
Les jeunes du Mandoul ont lancé un appel à tous les partenaires au développement afin d’aider la jeunesse de ladite province en situation d’extrême vulnérabilité à travers des projets d’insertion socio-économique, à se prendre en charge. Ils ont également interpellé le gouvernement quant à sa responsabilité pour la garantie de la paix sociale. “Il est du devoir de l’Etat de garantir la sécurité et l’ordre public. Nous lui demandons de veiller au respect des conventions et traités”, réclament-ils.
La jeunesse du Mandoul se sent victime des violations flagrantes et continuelles de ses droits.
Mbaïammadji Allahressem Marlène, stagiaire