Le Tchad a célébré la Journée mondiale des zones humides, le 2 février 2022, à l’Institut français du Tchad (Ift), en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn,) l’Association France volontaire, l’Organisation non gouvernementale Espace vert du sahel (Evs) et le ministère de l’Environnement à travers le point focal de la convention Ramsar.
Une célébration autour des élèves membres des clubs Espace vert de quatre établissements scolaires, notamment les Lycée-collège évangélique, Don Bosco, Saint Etienne et Sacré-Cœur.
Pour Joël Yodoyman, le président de l’Ong Espace vert du Sahel, “l’idée de la célébration est d’impliquer les élèves membres des clubs Espace vert, à mieux disséminer et sensibiliser sur l’importance des zones humides, entreprendre des actions pour leur conservation et restauration”.
A cet effet, des élèves experts d’Evs, notamment Fatimé Haroun spécialiste du Lac-Tchad et zones humides et Zénaba spécialiste de la question de la dégradation de l’environnement et de la biodiversité, ont exposé à l’assistance l’importance des zones humides dans la biodiversité et l’impact des changements climatiques sur elles. Elles ont joint la parole à l’acte en usant des images frappantes au niveau local tel le Lac-Tchad en voie d’assèchement. Le Lac-Tchad qui a perdu 90% de sa surface d’eau, met en danger 40 millions d’habitants des pays riverains (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun) qui en dépendent.
“Agir pour les zones humides, c’est agir pour l’humanité. Une zone humide est un espace dans lequel il y a de l’eau à la base. On ne peut pas parler des zones humides sans parler de l’eau, parce que les zones humides sont intimement liées à l’eau et l’eau c’est la vie”, soutient à son tour Djadou Moksia, le point focal du Tchad de la Convention Ramsar. C’est en 1971 dans la ville de Ramsar en Iran, que la communauté internationale s’est réunie pour se pencher sur le problème des zones humides. Cette rencontre a donné naissance à la Convention dite de Ramsar entrée en vigueur le 2 février de la même année. Le Tchad y a adhéré en 1990. C’est depuis 1997 que les Etats parties à la Convention ont commencé à célébrer la Journée mondiale des zones humides le 2 février de chaque, année a ajouté Djadou Moksia. Les zones humides ont un écosystème fragile. Leur survie repose sur l’ensemble des êtres vivants (humains, végétaux, animaux, cellulaires, poissons).
“Agir pour les zones humides, c’est agir pour la nature et les humains”, tel est le thème de la campagne de l’édition 2022 de la célébration de la Journée mondiale des zones humides.
Roy Moussa