“L’Etat de droit en berne”

A l’occasion du premier anniversaire du Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (Pret), célébré le 13 décembre 2019, son président national, Me Bongoro Théophile, a donné une conférence de presse axée sur la situation politique et socioéconomique du pays.

“Nous n’allons pas nous enfermer dans le piège de bilan d’étape que commande tout anniversaire, tant l’urgence pour nous est plutôt de se pencher sur notre Etat de droit mis en berne avec ses conséquences qui sont la forte dégradation des conditions de vie des populations et le délabrement avancé du tissu économique par le fait de nos de gouvernants”, prévient Me Bongoro Théophile.

Sur le plan politique, le président du Pret constate qu’à part le président de la République qui est encore dans un mandat né d’une consultation électorale fortement contestée, le parlement et les communes sont occupés par des personnes payées sur les ressources des citoyens, mais qui ne répondent plus de ces derniers, pour un plein mandat entièrement gratifié.

“La faute du renouvellement, nous dit-on, est le manque des ressources par faute de la crise financière, depuis quelques temps surmontée mais qui nous ait soigneusement cachée. Tout ceci dans une ambiance où l’incurie et la gestion hasardeuse de ressources ont placé nos populations dans une précarité accentuée”, fustige-t-il.

Au regard de ce tableau peint en noir, Me Bongoro Théophile estime qu’il est temps que les choses changent après 30 années de tâtonnement, d’injustice, de faiblesse socioéconomique, de corruption et de copinage. Pour lui, ce changement auquel les tchadiens aspirent doit être économique, social, politique et culturel.

Et pour parvenir à ce changement face au climat politique délétère, le président du Pret réclame un dialogue national inclusif pour sortir pacifiquement le Tchad de la grave crise multidimensionnelle à laquelle il est confronté.

“Le dialogue que nous demandons avec insistance et la transition qui doit en découler sont aujourd’hui les seuls moyens efficaces pour triompher des crises et permettre aux tchadiens d’écrire ensemble dans un climat apaisé, une nouvelle page de leur histoire”, insiste-t-il.

ANG