L’évangile selon Nebucadnetsar

Il y a plus de 2 500 ans, un empereur de Babylone du nom de Nebucadnetsar transmit un message d’humilité toujours d’actualité pour nous.

Les lecteurs de la Bible se souviendraient que de 604 à 561 avant notre ère, Nebucadnetsar fut l’un des dirigeants les plus infâmes mentionnés dans le Livre saint. De pair avec les autres rois de son époque, tels que le pharaon d’Egypte, il a maintenu captif son peuple. Il se rendit infâme en renversant les autres nations, en détruisant les lieux saints, etc. La plupart de ces rois raffolaient de grands monuments et symboles vantant leur puissance et leurs succès militaires. Nébucadnetsar ne faisait pas exception à la règle. Il en avait beaucoup. Qu’advint-il au roi Nebucadnetsar? Il devint fou. À tel point qu’il vécut comme une bête pendant sept ans.

Qu’est-ce qui provoqua ce châtiment? L’orgueil. Dieu avertit Nebucadnetsar de sa chute imminente dans un songe que lui interpréta le prophète. Celui-ci conseilla au roi de mettre un terme à son orgueil en pratiquant la justice, et à ses iniquités en usant de compassion envers les malheureux. C’est un gage pour le prolongement de son bonheur. Mais Nebucadnetsar ne put longtemps se retenir. Il se tapait éperdument la poitrine, vantant ses réalisations, dit-il, par la puissance de sa force et pour la gloire de sa magnificence.

La réaction divine ne se fit pas attendre. La parole était encore sur les lèvres du roi, que le ciel en a décidé autrement: le royaume lui a été enlevé.

Le roi fut sévèrement humilié, atteint de démence pendant sept ans. Après cette expérience humiliante, et une fois ses facultés mentales recouvrées, Nebucadnetsar écrit ceci: “Tous les habitants de la terre ne sont que néant. Dieu agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main. Il abaisse ceux qui marchent avec orgueil”.

C’est sans doute cette humilité “post-humiliation” qui a valu à ce méchant roi de l’histoire tout un chapitre dans le Livre saint. Un édit qu’il promulgua remplit tout le quatrième chapitre du livre du prophète Daniel, faisant de lui le seul monarque païen à être tant cité.  C’est en cherchant à savoir ce qui était si important dans cet édit au point d’être amplement publié, qu’on se rend à l’évidence que tout acte d’un dirigeant à n’importe quelle échelle de commandement, contient forcement un message auquel il faut prêter attention. La plupart des dirigeants n’aiment pas parler de leurs défauts. Or, pour une raison quelconque, tout le monde avait besoin de savoir.

ANG