Lors de la présentation du programme politique du gouvernement de transition devant l’Assemblée nationale, certains députés ont posé des questions au Premier ministre sur la réquisition de l’hôtel du Chari pour abriter la primature, et aussi, sur le sort de ses 40 employés. Pahimi Padacké Albert a d’abord rappelé que le bâtiment de l’hôtel du Chari appartient à l’Etat avant de se projeter sur la viabilité économique dudit hôtel. “Le nombre des potentiels clients qui arrivent par l’aéroport (puisque c’est la principale porte d’entrée) est estimé à 100 000 personnes par an, avant l’arrivée de Covid-19. Soit environ 230 et quelques clients par jour. Nous avons actuellement presque 1000 chambres à N’Djaména sans ajouter l’hôtel Toumaï qui va s’ouvrir bientôt avec plus de 200 chambres. Aucun hôtel ne fait un remplissage de 30 à 40%. Il y a une sorte de suroffre à N’Djamena”, explique Ppa. Il rappelle que l’hôtel du Chari ne fonctionne pas depuis avril 2020, et a déjà accumulé des arriérés d’impayés d’impôts de 19 milliards de nos francs de 2009 à 2018.
Pour ce qui est des 40 employés, le Premier ministre indique qu’ils sont déjà affectés à la Société nationale d’exploitation hôtelière (Sonexho) et seront redéployés dans d’autres hôtels qui sont dans le besoin. “Le bâtiment hôtel du Chari deviendra non pas, le bâtiment réquisitionné provisoirement pour la Primature, mais qui va abriter définitivement la Primature. Ce n’est pas lié à une personne comme certains le croient. Les autres Premiers ministres qui viendront auront comme siège, ce bâtiment pour Primature”, insiste Pahimi Padacké Albert.