L’Injs vers une sortie de crise

Le vendredi dernier, le secrétaire général du ministère a rencontré la sous-section du Syndicat des enseignants du Tchad (Set) de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), au sujet du bras-de-fer qui l’oppose à son administration. Des solutions partielles ont été trouvées et les enseignants ont suspendu la grève pour trois semaines, pour le règlement des autres points de revendications.

Le secrétaire général de la sous-section Set de l’Injs Nékwaimbaye Mbaïndoul confirme qu’“avant-hier (Ndlr le secrétaire général du ministère nous a reçus et a donné des instructions fermes au directeur général de satisfaire certains points, notamment celui relatif au versement des frais de représentation des deux enseignants au Conseil d’administration, qui a été réglé ce même jour. Le point relatif à la nomination d’un chef de département est en passe d’être réglé. Le Sg a instruit ce jour, le Dg de l’Injs d’apprêter le projet d’arrêté à lui transmettre au plus tard le lundi 27 juillet pour la signature”. Nékwaimbaye ajoute que le Sg du ministère a sollicité l’indulgence des enseignants, pour qu’un délai de trois semaines à un mois soit accordé à l’administration pour trouver des solutions aux autres points de revendications. Et puisqu’il est le président du Conseil d’administration de l’institution, les enseignants lui font confiance et le considère désormais comme le seul interlocuteur dans cette crise.

Le secrétaire général de la sous-section Set de l’Injs Nékwaimbaye Mbaïndoul

Pour rappel, c’est depuis le 16 juillet que les enseignants de l’Injs ont engagé une série de grèves perlées, suite à leur préavis de grève du 11 juillet 2020. Deux rencontres sans issue honorable ont eu lieu les 13 et 18 juillet entre les deux parties. Le 23 juillet, la grève a été reconduite d’une semaine après évaluation. En outre, un septième point de revendication a été ajouté aux six points de revendications initiaux. Les grévistes revendiquent le paiement d’un mois d’arriéré des frais de sujétions de 2016 (environ trois à quatre millions); le paiement des frais de supervision des stages pratiques de 2017-2018 et 2018-2019 (cinq à sept millions); le versement des frais de représentation (200.000 francs) des deux enseignants au Conseil d’administration; la nomination d’un chef de département d’éducation physique et sportive (poste vacant depuis deux ans) recommandée par le Conseil d’administration; le remboursement des frais de formation des formateurs; l’utilisation à bon escient des kits de lavage des mains, la dotation des enseignants des kits de protection et le respect des mesures de distanciation sociale. Le septième point concerne le départ du directeur général de l’Injs que les grévistes trouvent incompétent, parce que son profil ne correspond pas à son poste. Le secrétaire général de l’institution Kianhykbo Baibamne rétorque que “cette question du respect intégral du décret 684 ne ressort pas dans les six points initiaux de revendications, mais s’apparente à une attaque individuelle. Nous sommes une administration et devons être reprochés dans notre gestion, et non cibler des individus”.

Roy Moussa