L’Ucct demande justice pour les victimes

Par un point de presse tenue dans l’enceinte de la radio Arc-en-ciel ce 5 mai 2021, l’Union des cadres chrétiens du Tchad (Ucct) par la voix de son président Ngaradoum Alla-Ndigue, s’inquiète de la situation que traverse le Tchad.

“Nous avons constaté avec indignation, l’attitude paternaliste de la France et son parti pris en faveur du Conseil militaire de transition (Cmt), sans tenir compte des autres composantes de la société tchadienne, qui aspirent à la véritable paix des cœurs, à la justice sociale et au développement durable. Cette situation a conduit aux contestations caractérisées par des manifestations pacifiques, durement réprimées les 27 et 28 avril 2021 à N’Djaména puis à Moundou et le 1er Mai 2021 à Koumra et Sarh. L’utilisation abusive et disproportionnée de la force a entrainé la mort de plusieurs manifestants et des blessés graves ainsi que de nombreuses arrestations arbitraires”, relève le président de l’Ucct, Ngaradoum Alla-Ndigue. Il dit prendre à témoin, toutes les organisations de défense de droits de l’homme, l’Organisation des nations unies pour la protection de l’enfant (Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (Oms), afin que justice soit faite à toutes les victimes.

Ngaradoum Alla-Ndigue regrette la constitution d’un gouvernement dont la configuration est loin de répondre aux aspirations profondes, en cette période de transition qui se veut apaisée, inclusive et consensuelle, alors que la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays inquiète.

L’Ucct, attire l’attention de la Communauté internationale du risque de la dérive totalitaire dans laquelle s’engage une fois de plus le Tchad.

“L’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Organisation des Nations Unies, la CEMAC, le G5 Sahel, la CEEAC et toutes les autres organisations régionales, sous régionales et les chancelleries sont invités à contribuer efficacement à la recherche des solutions durables en privilégiant avant tout, l’intérêt du peuple tchadien”, appelle Ngaradoum Alla-Ndigue. Il recommande l’organisation d’un dialogue inclusif et global de réconciliation sincère dans un bref délai, qui aura pour but de débattre librement et de définir de façon claire, les orientations pour jeter les bases des institutions fortes et crédibles pour une paix durable au Tchad.