L’Udp célèbre sa rentrée politique et installe son nouveau Ben

A travers une cérémonie du 19 octobre 2024 dans un hôtel de N’Djaména, l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (Udp) a célébré sa rentrée politique et installé son nouveau Bureau exécutif national (Ben).

“Chers amis, membres du bureau exécutif national, en vous engageant d’abord comme adhérents de l’Udp, vous en avez pris connaissance des difficultés et fait vôtres, les sacrifices qu’il faut. Ces sacrifices, ce sont vos tranquillités et repos, vos temps, vos vies, vos ressources, vos emplois privés et publics. Durant vos parcours militants, vous avez su intégrer que l’Udp n’est pas un nid douillé ou hamac berçant et qu’on ne vient pas à l’Udp pour lutter pour obtenir gain de cause pour soi mais pour le Peuple”, déclare le président du parti Udp à l’entame de son discours de circonstance.

S’appuyant sur le slogan de l’Udp “le peuple avant tout”, Max Kemkoye appelle à la synergie de toutes les compétences de ses camarades pour faire face aux situations sociopolitiques, économiques et sécuritaires qui mettent à mal le progrès du Tchad, et relever ensemble les multiples défis pour le bien-être de ses compatriotes. “Femmes et hommes conscients et avertis, cadres hautement compétents de divers profils, vous formez un tout composé, prêt à lutter en intensité et ampleur pour le Tchad. C’est pour cette confiance méritée que depuis le 1er septembre, vous êtes pour les uns reconduits et pour les autres, vous avez fait votre entrée comme membres à part entière de l’organe dirigeant du parti”, exhorte-t-il.

“En décidant de vous afficher fièrement aujourd’hui, vous serez soumis à des contraintes, menaces et pressions maximales comme beaucoup d’entre vous en ont subi”, conscientise les militants de son organisation politique, Max Kemkoye. Il poursuit en les encourageant d’être comme un roseau, à être forts et intrépides comme le roc, inoxydables comme un acier, mais aussi rusés comme un renard et talentueux et vifs comme un aigle. Ce sont là, pour le président de l’Udp, des qualités et capacités d’un militant pour faire face au contexte politique actuel tchadien.

En installant ses camarades dans leurs fonctions, le président de l’Udp invite à une mobilisation populaire pour atteindre un plus grand nombre de tchadiens dans les 5 prochaines années. Pour lui, “on ne devient pas membre du Bureau exécutif national de l’Udp pour faire du surplace militant ou se prélasser mais pour faire de l’activisme mobilisateur. C’est pourquoi, dès aujourd’hui, vous avez pour votre mandat, une mission politique. Cette mission, c’est de faire de vos départements respectifs des fiefs potentiels de votre parti et faire adhérer chacun 5 000 personnes d’ici 5 ans”, incite Max Kemkoye qui espère que les prochaines présidentielles, législatives et locales seront toutes différentes que les actuelles.

Le président de l’Udp exhorte ses camarades à travailler pour l’unité du Tchad. Il les appelle à plus d’engagement et de responsabilité afin de redresser ensemble le Tchad. Car, “étant donné la situation actuelle de notre pays qui est en état de mort encéphalique, vous ne devriez pas vous lasser de réfléchir et chercher de solutions pour notre pays et pour les Tchadiens.  Aussi, votre devoir, c’est d’unir les Tchadiens dans la liberté, l’égalité et solidarité comme le recommande notre devise”, sollicite-t-il.

Pour finir, Max Kemkoye lance un vibrant message aux gouvernants tchadiens : “A ceux qui gouvernent par la peur, toujours et constamment porteurs de veste en kevlar et qui nous menacent quotidiennement, il faut que vous intégriez ceci une fois pour toute. Nous sommes tous opposants comme l’a été Yaya Dillo, soit, vous nous preniez tous ou nous tuez tous, soit, vous n’en prendrez aucun”.

Le leader de l’Udp rappelle qu’il y a quatre choses qui fondent l’unité d’un pays, gage de sa stabilité. Ce sont la légitimité des dirigeants, la paix sociale, la justice et la capacité de son armée à le défendre et protéger ses frontières. Hélas ! Ces conditions n’existent malheureusement pas aujourd’hui au Tchad, compte tenu de la médiocrité politique et l’incertitude sociale qui y prévalent, constate Max Kemkoye.

Toïdé Samson

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