L’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) a fait un point de presse ce 6 mai 2021, pour répondre aux critiques sur sa participation au gouvernement de transition du 2 mai. Le premier Vice-président et porte-parole du parti, Célestin Topona précise que “l’Undr ne pactisera pas avec l’extrémisme d’où qu’il vienne”, avant de justifier qu’“’il n’est pas question pour l’Undr de cautionner un coup d’Etat militaire en participant au gouvernement de transition, mais de sauver un pays exsangue, en totale déliquescence et menacé par l’insécurité en raison de la multiplication des foyers des rébellions armées”. C’est dans l’optique de contribuer à une transition pacifique que l’Undr demande à ses militants de suspendre les marches et toutes autres formes de manifestations “en attendant de voir clair dans les négociations qu’il envisage engager avec les autorités de la transition pour la gestion de ces marches pacifiques”.
Le parti dit également, mettre en garde tous ceux qui sèment de la confusion dans l’esprit des citoyens en “déformant la souveraine décision du parti de participer aux structures de transition. Le parti a le droit et n’a aucune leçon à recevoir de quelques organisations politiques ou sociales. Car, il exerce sa pleine souveraineté par rapport à sa vision prospective pour le Tchad”, explique Célestin Topona. Il a, par ailleurs informé l’opinion publique que le Pr Avocksouma Djona Atchénémou, membre du bureau exécutif a présenté ses excuses aux militants et au bureau du parti. Il est à rappeler que ce dernier a, au cours d’un point de presse tenu le 4 mai 2021, désapprouvé la participation de son parti au gouvernement de transition tout en appelant ses camarades militants à continuer les actions pacifiques.
L’Undr a cependant, répondu à la proposition de l’ancien parti au pouvoir Mps qui a souhaité appliquer l’inéligibilité aux membres du gouvernement de transition tout en exemptant les membres du Cmt. C’est un “2 poids 2 mesures”, dénonce le porte-parole de l’Undr. Pour lui, “la loi doit s’appliquer à tous les acteurs ayant géré la transition et il n’est pas concevable que les militaires soient exemptés”.
Lanka Daba Armel