La fin du règne de la Miss Tchad 2019, est ainsi annoncée. Dans les coulisses du lieu de casernement, les cœurs battent déjà la chamade. Les candidates se font des idées. Elles sont à quelques jours de réaliser leur rêve.
Invitée à la cérémonie du lancement, Caltouma Sindigué, Miss-Tchad 2019, met la pression sur les candidates qui s’empressent à la remplacer. “J’aimerais surtout dire aux candidates que porter la couronne n’est pas forcément un conte de fées. Il faudrait vraiment avoir beaucoup de courage et être apte pour mettre en place son plan d’action”, leur dit-elle.
L’édition de cette année connait des réformes dans les différentes étapes. Par exemple, la sélection des candidates a été faite par le biais des réseaux sociaux, alors que lors des précédentes éditions les élections se faisaient par province dans un premier temps avant que les sélectionnées ne viennent disputer la couronne sur le plan national. Mais cette sélection digitale n’a pas, en réalité, changé grand-chose dans les critères, selon la présidente du comité d’organisation, Yousra Koulamallah. Les candidates doivent être de nationalité tchadienne, être âgées entre 18-25 ans, respecter le poids et la taille exigée, avoir au minimum le niveau de la classe terminale. Les candidates ont envoyé des vidéos de 30 secondes, des photos avec différentes tenues (villes, traditionnelles, soirée) et aussi une lettre de motivation. La Miss-Paris 2019, Clara Lagurgue, d’origine tchadienne, invitée par Culturama, appuie la préparation et la gestion de carrière des candidates. La réforme touche également le nombre des dauphines. Elles seront cinq désormais au dernier round pour disputer le podium.
Cette année, les organisateurs placent l’événement sous le thème de “la lutte contre le paludisme”. “Nous avons pensé qu’en choisissant ce thème, nous ferons en même temps un devoir de patriotisme et de sensibilisation contre cette maladie qui est l’une des premières cause de mortalité dans notre pays”, explique Yousra Koulamallah. En clair, toutes les candidates doivent axer leur projet sur la lutte contre cette maladie.
L’ambiance et l’effet médiatique de cet événement ne doit pas sortir les candidates du chemin tout tracé d’une Miss. “Une Miss est un modèle pour des milliers de jeunes femmes donc elle doit transmettre des valeurs morales et civiques. Elle est également un exemple, donc son parcours, sa vie, ses projets de société doivent être motivants et fédérateurs”, rappelle la responsable de l’association Culturama, Marie-Laure Alingué. En attendant le grand jour, une source confirme déjà que chacune des candidates s’entraine sans relâche pour remporter la prestigieuse couronne de la plus belle fille tchadienne de l’année 2020.
Nadjindo Alex, stagiaire