Le directeur par intérim de la Maison de culture Baba Moustapha (Mcbm), Djérabé Parfait, se projette dans l’après Covid-19.
La Maison de culture Baba Moustapha (Mcbm) ne bénéficie pas d’une attention particulière de son institution tutélaire. Elle est administrée par un comité de gestion présidé par le secrétaire général du ministère en charge de la culture en son temps. Sous le prétexte de la crise financière, dit-on, la Mcbm n’a pas reçu de subvention depuis quelques années, pour son fonctionnement et/ou son entretien. Elle se bat avec ses maigres recettes (location des salles, frais de connexion internet et du studio d’enregistrement) pour tenir et espérer un jour bénéficier d’une attention soutenue. Cela, pendant que les artistes pour lesquels cette maison est dédiée, la désertent.
A tous les niveaux, il existe une réelle absence d’appropriation pour une maison dont les concepteurs de sa réhabilitation ont misé sur un espace de vie, de brassage et de convivialité. Le coronavirus est venu lui donner l’estocade avec les mesures de prévention édictées par le gouvernement.
Aujourd’hui, l’allègement de ces mesures redonne de l’espoir et la confiance à Djérabé Parfait, anciennement administrateur et qui est nommé directeur par intérim de la Mcbm depuis septembre 2019. “Bien avant l’avènement de la pandémie, la Mbcm était déjà en difficulté avec la crise économique qu’a connue le pays. Depuis quelques années, elle ne bénéficie pas de moyens conséquents pour développer ses activités. Nous tentons de nous adapter comme les autres structures culturelles aussi dans ce moment de la pandémie à la Covid-19. Avec l’allègement des mesures, le restaurant est rouvert. Nous entreprenons en ce moment des petits travaux de réaménagement pour préparer l’après Covid-19. Nous travaillons sur l’adaptation des programmes d’activités, en collaboration avec quelques partenaires, dans l’optique de développer des partenariats durables. Nous envisageons lancer dans les jours à venir ces programmes, dès que les conventions seront signées avec les partenaires de mise en œuvre”, projette le directeur intérimaire.
RM