Pour son “projet de dialogue entre acteurs politiques et société civile pour la consolidation de la paix au Tchad”, le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (Csapr), a lancé le 26 juin, au Cefod, la 3ème session de formation des jeunes issus des différents partis politiques.
Initié par le Csapr avec le soutien du Ccfd-Terre solidaire et le Secours catholique, le projet permet de mettre en place un programme de stage destiné aux jeunes des partis politiques, de la société civile, des médias ainsi qu’aux étudiants et vise à booster les potentialités des jeunes, en vue de contribuer à la promotion du leadership jeune et de préparer la relève au niveau des partis politiques et associations.
Le chargé de programme du projet Mouldjiidé Ngaryngam, représentant le coordonnateur à la cérémonie du lancement, informe que dans le processus de consolidation d’une paix et d’un développement durable au Tchad, le Csapr a, dans une démarche concertée avec les responsables des partis politiques et les leaders des organisations de la société civile, initié le présent programme par le biais du projet de dialogue entre les acteurs politiques et sociétés civiles en vue de la consolidation de la paix au Tchad. “Le stage des jeunes vise à contribuer à la promotion du leadership jeune et l’émergence des nouveaux leaders politiques et associatifs. Il permet aussi de répondre à la demande des structures de formation locale de plus en plus forte. Etant entendu qu’il y a un réel potentiel à mettre en valeur dans cette frange de population qui, confrontée à des difficultés de toute sorte, se pose aujourd’hui des questions sur son devenir”, indique Mouldjiidé Ngaryngam. Il précise qu’en deux ans d’exercice, une quarantaine de jeunes issus des associations et des partis politiques, ainsi que ceux du milieu universitaire, ont vu leurs capacités renforcées à travers diverses activités, organisées à leur attention. Notamment les dialogues thématiques, les échanges d’expériences avec les acteurs de la vie politique nationale et les missions de terrain.
Les différentes évaluations faites à l’issue des stages relèvent que cette initiative a apporté une plus-value aux stagiaires sur le plan de la recherche, d’analyse politique et le travail en équipe. “Le Csapr dispose d’une longue expérience pour le stage des jeunes, car il a reçu en son sein plusieurs étudiants tchadiens et ceux de la sous-région (Cameroun et Burkina Faso) et un étudiant de l’université de Floride aux USA”, a-t-il rappelé.
Durant le stage, les stagiaires auront à assister à plusieurs activités dont les principales seront les dialogues thématiques, les cafés politiques, les missions de terrain, la visite des institutions publiques et privées, etc. Le Csapr mettra également à leur disposition son fond documentaire (archives, divers ouvrages de niveau universitaire, journaux) pour leur permettre de faire les recherches, et un rapport de fin de stage sera rédigé par chaque stagiaire, qui aura le soin de le présenter devant ses collègues et la coordination du Csapr.
Pour rappel, 15 stagiaires issus des partis politiques et des associations de la société civile (5 oppositions, 5 majorités, 5 sociétés civiles, 5 indépendants) sont choisis suivant les critères de sélection retenus par le Csapr, par leur parti pour suivre ce stage de six mois.
Modeh Boy Tresor