Le Projet d’appui au renforcement des capacités des acteurs judiciaires au Tchad (Parcajut) qui entend redorer le blason de la justice tchadienne, a été lancé à N’Djaména.
L’amélioration de la transparence, l’instauration réelle de l’indépendance de la justice, l’institutionnalisation de l’ethnique au sein des services judicaires et l’amélioration des conditions des maisons carcérales concernent aussi bien les acteurs judicaires que les acteurs de la société civile. Ce sont là les objectifs spécifiques que se fixe à atteindre le Parcajut initié par l’Ecole nationale de formation judiciaire (Enfj), financé par le gouvernement américain et lancé en novembre dernier.
“Le Tchad doit faire face à de nombreux défis très importants en matière de développement qui ne peut exister sans un véritable Etat de droit dont l’édification obéit à un certain nombre de critères et contraintes parmi lesquelles il y a la volonté politique des gouvernants à bâtir un environnement de sécurité juridique et judiciaire adéquat et utile pour le bien-être des populations”, a estimé le ministre de la Justice chargé des droits humains, Djimet Arabi en présidant la cérémonie de lancement. Le Parcajut est financé à 165 000 000 de francs CFA. Il vise le renforcement des capacités des acteurs dans cinq cours d’appel (N’Djaména, Abéché, Moundou, Sarh et Mongo). Le bailleur de fonds prévoit la possibilité de renouveler le projet. “Le résultat sera un engagement renouvelé pour lutter contre la corruption, accroître la transparence judiciaire et permettre au secteur de la justice de rendre davantage des comptes au peuple tchadien qu’il sert”, a fait remarquer Jessica Davis Ba, chargée des affaires à l’ambassade des Etats-Unis.
Le projet sera exécuté dans plusieurs secteurs. Il concernera différents acteurs, notamment les magistrats, les greffiers, les auxiliaires de la justice, la presse ainsi que les autorités traditionnelles, coutumières et religieuses. Les activités qui découleront de ce projet seront entre autres des conférences-débats animées par d’éminentes personnalités sur la problématique de la justice au Tchad; l’organisation des émissions radios sur les thèmes d’actualités liées à la justice et aux droits de l’homme animées par les associations de la société civile et les acteurs judiciaires; l’organisation de quatre formations de renforcement des capacités à l’endroit des magistrats; des formations pour les acteurs de la société civile; la conception des manuels de formation pour les acteurs judiciaires et bien d’autres activités.
Selon le directeur l’Ecole nationale de formation judiciaire, Brahim Alkhalil Hiléou, son institution est créée (il y a 10 ans) pour assurer aux futurs cadres judicaires une formation de qualité pour que le système judiciaire prenne en charge efficacement les litiges en les traitants de manière équitable et impartiale.
“Le Tchad ne peut s’accommoder d’une formation au rabais dans un domaine si sensible et porteur d’aussi forts enjeux de paix et de développement que celui de la justice”, a conclu le ministre de la Justice Djimet Arabi.
Nadjindo Alex, Stagiaire