Eu égard aux bavures répétitives constatées dans le travail des éléments des forces de défense et de sécurité, la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) a organisé un séminaire de vulgarisation des textes de base, de protection et de promotion des droits de l’homme, le lundi 28 septembre. Ce séminaire a réuni principalement les commissaires de police, les chefs de brigade urbaine de la ville de N’Djaména, les régisseurs des maisons d’arrêts, etc. Les assises sont initiées pour aider le personnel de la sécurité à mieux appréhender les documents relatifs à la protection et à la promotion des droits humains. Lors de ce séminaire d’environ deux heures, les experts de la Cndh se sont appesantis sur des textes tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et surtout, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Nul n’ignore que de nombreux cas de torture, voire même mortelle ont été relevés plusieurs fois dans nos commissariats d’ordre public. Justement, la Convention relative à la torture stipule en son article 2, alinéa 2 et 3 qu’“aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, qu’il s’agisse de l’état de guerre ou de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut être invoquée pour justifier la torture. L’ordre d’un supérieur ou d’une autorité publique ne peut être invoqué pour justifier la torture”.
Le président de la Cndh, Djidda Oumar Mahamat a exprimé dans son discours de clôture, un vœu, celui de changement d’attitude et de comportement des éléments des forces de l’ordre envers les citoyens. “En effet, ce cadre d’échanges d’expériences pourrait à terme contribuer à une grande responsabilisation de chaque participant. Aussi, je vous encourage à prendre à cet égard les dispositions idoines afin de contribuer à limiter les dérives de certains éléments de forces de défense et de sécurité”, exhorte-t-il.
Boré Wassa, stagiaire