Prévenir l’extrémisme violent

L’association tchadienne pour la prévention de l’extrémisme violent (Astpev) a lancé officiellement ses activités le 2 décembre 2022, lors d’un point de presse.

Son président Tireh Ouangko a informé que l’Astpev, créée le 3 avril 2019, a obtenu son autorisation de fonctionner le 14 octobre 2022 sous le folio n°6850. Ses objectifs sont de : sensibiliser et éduquer les citoyens sur les causes et conséquences de l’extrémisme violent et la radicalisation ; contribuer à la protection des groupes vulnérables, notamment les femmes, enfants, handicapés et autres victimes de la radicalisation et du terrorisme ; œuvrer à la réhabilitation des victimes de la radicalisation et du terrorisme ; et impliquer les élèves et étudiants dans la prévention de l’extrémisme violent, etc. L’association intervient également dans le domaine des conflits intercommunautaires récurrents aujourd’hui et qui endeuillent beaucoup de familles tchadiennes en mettant à mal la cohabitation pacifique et le vivre-ensemble pour une paix durable.

 

Recrudescence du phénomène d’insécurité

Le président Tireh Ouangko constate avec amertume la recrudescence du phénomène d’insécurité qui affecte le Tchad ces dernières années. L’on recense depuis une décennie, un nombre important des conflits agriculteurs-éleveurs, d’enlèvements contre rançons, dans presque toutes les provinces du Tchad, des conflits fonciers, notamment dans le Mayo-Kebbi géographique, la Tandjilé, le Logone oriental (Monts de Lam) et le Mandoul (Koumra), bref dans les 23 provinces du Tchad”, déplore le président de l’Astpev.

 

La criminalité transfrontalière

Face au phénomène de l’extrémisme violent et du terrorisme dans le bassin du Lac-Tchad, qui fait des victimes civiles, militaires et constitue un défi sécuritaire pour le vivre-ensemble, l’Astpev lance un appel à l’opinion nationale, internationale, à tous les acteurs et partenaires au développement, à prendre à bras le corps cette lutte contre la criminalité transfrontalière. Ceci, afin d’apporter des solutions adaptées pour qu’il y ait une stabilité socioéconomique et politique.

L’Astpev interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités, pour assurer la sécurité et la protection de la population pour éviter qu’il y ait des victimes des enlèvements contre rançons et des conflits agriculteurs-éleveurs, qui ne cessent de semer la désolation dans les familles.

L’association qui a pour slogan Promouvoir la paix et le vivre-ensemble pour la prévention de l’extrémisme violent” reste disponible à toutes les initiatives favorisant la quiétude pour un Tchad épris de paix et de justice, plaide-t-elle.

Roy Moussa