Les couturiers formateurs réclament justice

L’Association tchadienne des couturiers formateurs (Atcf) ainsi que les promoteurs du festival de modes et de traditions tchadiennes, ont animé un point de presse le 25 novembre 2022 à la Maison des médias du Tchad. Ils réclament l’exécution de l’arrêt de la Cour d’appel du répertoire N°003 du 21 janvier 2022.

Le porte-parole Hisseine Adamou Camara a rappelé que par un point de presse tenu le 19 septembre, l’Atcf a informé de la décision de la Cour d’appel de N’Djaména, qui a condamné I’État tchadien pour avoir usurpé son projet artistique devenu le Festival Dary. “Vous avez été informés à travers des preuves que l’État tchadien a été régulièrement signifié et qu’après expiration des délais de recours, un certificat de non appel et de non opposition a été délivré. En plus de ces preuves, nous avons fait constater cette situation par voie d’huissier, pour ne laisser aucune chance à ces individus tapis dans l’ombre, d’induire la justice en erreur à travers une voie de recours irrégulière, fantaisiste et qui n’a pour seul but que de nuire aux intérêts de l’Atcf et des promoteurs du festival de modes et de traditions tchadiennes. Ce qui explique que l’État tchadien lui-même ne s’est pas opposé à la justice”, a informé Camara. Il relève qu’un groupe d’individus qui ont l’habitude de se sucrer de l’évènement, a annoncé tambour battant à travers un point de presse le 10 novembre 2022, l’organisation de la 4ème édition du festival en question, au Palais de la culture au mépris de l’arrêt de la Cour d’appel.
Cette 4ème édition doit normalement se tenir en parfaite harmonie avec l’association et les promoteurs concepteurs mais malheureusement, constate-t-il, il est en train d’être organisé en défiant la justice, par des individus qui pensent qu’ils sont au-dessus de la loi et qu’aucune justice ne les fera fléchir.
Le comité, à travers des correspondances, a informé les plus hautes autorités de cette manœuvre (preuves jointes au Président de transition, au Président du Cnt, au Pmt et au ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains) qui défie cette décision judiciaire vieille de 4 ans. La Cour d’appel ayant reconnu la légitimité du projet du Festival Dary à l’Atcf a condamné les promoteurs dudit festival et l’État tchadien pour réparer le tort qu’ils ont causé. C’est pourquoi, Camara appelle les plus hautes autorités à faire appliquer la loi, conformément aux résolutions du Dialogue national inclusif et aux engagements du Président de transition de faire du Tchad un pays juste et équitable.
“Nous sommes conscients de l’importance de cet événement majeur qui se déroule désormais à la fin de chaque année. Nous l’avons pensé, écrit, et proposé au ministère en charge de la Culture dans ce sens. Mais en retour, nous avons été tout simplement écartés”. Pour Camara et ses amis, il est grand temps de corriger cette injustice qui n’honore pas le pays. Le Tchad appartient à tous et la justice doit être désormais le maillon fort de construction de la paix, martèle-t-il.

Roy Moussa