La Société cotonnière du Tchad est obligée de revoir ses prévisions de production en baisse pour la campagne 2022-2023. Initialement estimée à 175 000 tonnes, la production ne sera que de 135 000 tonnes. “Au moment des semis en mai et juin, nous avons connu une sécheresse. En août les premiers champs sont inondés. D’autres superficies sont dévastées ou abandonnées par les paysans”, explique le secrétaire général chargé du commerce et de la communication de la société cotonnière du Tchad, Ibrahim Malloum.
Les chiffres sont plus parlants avec 21 723 hectares inondés, 4 700 dévastés, 7 314 abandonnés sur les 256 733 cultivés. Mais cette baisse de production n’est pas de nature à décourager la Cotontchad à inaugurer sa 8ème usine d’égrainage en mars 2023 à Gounou Gaya.
A ces problèmes, s’ajoutent ceux de la campagne précédente (2021-2022) qui sont la vente frauduleuse du coton graine vers le Cameroun et Nigeria, l’augmentation de 46% des prix des intrants agricoles (engrais Npk, urée, insecticide), l’envol des taux du fret maritime, le manque de gasoil pour ramener les cotons dans les usines, etc. Cela à découragé les cultivateurs qui n’ont pas pu vendre leur production et même forcer l’arrêt de la production d’huile pour un moment, poursuit Ibrahim Malloum. Toutefois, il rassure que l’aspect rareté de gasoil sera moins grave pour la campagne en cours. Ceci grâce à la promesse des autorités qui entendent garantir un minimum de 2 citernes par jour à la Cotontchad. Autorités qu’il remercie aussi d’avoir subventionné partiellement les intrants agricoles à hauteur de 10 milliards de francs CFA et leur collaboration pour lutter contre la vente frauduleuse du coton graine le long des frontières.
Lanka Daba Armel